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  • Baptiste Gouret | Crée le 25.10.2024 à 14h54 | Mis à jour le 25.10.2024 à 14h54
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    L’usine de Prony Resources ne produit plus depuis le déclenchement des émeutes, le 13 mai. L’absence de perspectives pour un redémarrage complique le processus de rachat engagé avec un groupe sud-africain. Photo Archives LNC/Nicolas Petit
    Le groupe sud-africain Sibanye-Stillwater, candidat à la reprise de l’usine, voudrait voir fonctionner le complexe hydrométallurgique avant de s’engager définitivement. Le redémarrage de l’activité dépend toutefois de la remise en état d’une ligne électrique traversant Saint-Louis.

    Plus de cinq mois après le début de la crise, la production est toujours au point mort à Prony Resources. "Nos équipes se sont pleinement investies dans la recherche de solutions viables qui permettront le redémarrage des opérations dans des conditions sécuritaires et durables", indique la direction de l’usine dans un communiqué diffusé ce vendredi 25 octobre. Sans véritable succès jusqu’ici.

    Au-delà du manque à gagner que représentent cinq mois sans production, la suspension des activités du complexe métallurgique pourrait avoir des conséquences directes sur le processus de reprise dans lequel est engagé Prony Resources. Le groupe sud-africain Sibanye-Stillwater, candidat au rachat, serait toujours intéressé mais exigerait de voir fonctionner l’usine avant de s’engager définitivement.

    La problématique de l’alimentation électrique

    Le principal frein à un redémarrage, même ponctuel, de l’usine se situe à Saint-Louis, où une ligne électrique essentielle à son fonctionnement a été détériorée le 4 juin. Un accord avait été trouvé avec les autorités coutumières pour que des équipes d’EEC réparent la ligne, après avoir remis en état celle qui alimente la tribu, également détériorée aux premiers jours des exactions.

    Malgré le rétablissement du courant pour la tribu, les techniciens n’ont finalement pas été autorisés à intervenir sur la ligne électrique de l’usine. "Après plusieurs réunions de réflexion avec Enercal et EEC, des solutions alternatives ont été étudiées et approuvées par les équipes de Prony Resources", indique la direction. Il s’agirait notamment de détourner une partie de l’électricité produite par le barrage de Yaté pour alimenter l’usine. La réouverture de la route est également une condition pour Prony Resources, davantage que pour le groupe sud-africain qui entend transporter les matières premières comme ses ressources humaines par voie maritime.

    Course contre la montre

    À terme, l’alimentation électrique ne devrait pas non plus être un problème pour Sibanye-Stillwater, prêt à investir dans la construction d’une centrale pour alimenter le complexe. En attendant, sans sécurisation de la circulation ou retour de l’électricité, "nous ne sommes pas en mesure de nous engager sur un calendrier précis pour la reprise de la production", regrette la direction de Prony Resources.

    L’usine est désormais lancée dans une course contre la montre. Elle prélève chaque jour un peu plus l’argent du prêt de 16,7 milliards accordé par l’État en mars 2024 pour lui offrir le temps nécessaire à la recherche d’un repreneur. La mise en chômage partiel d’une majorité de ses 1 350 employés a au moins le mérite de freiner la consommation de cette enveloppe. "Il doit leur rester environ 70-80 millions d'euros (entre 8 et 9,5 milliards de francs NDLR) dans les caisses", révèle Sonia Backès, la présidente de la province Sud. À hauteur d’un milliard de francs utilisés chaque mois, Prony Resources dispose d’environ huit mois de répit. Les Sud-Africains devront être parvenus, d’ici-là, à envoyer une mission d’observation de l’usine en fonctionnement. Si ces derniers se rétractent, "il n’y aura personne d’autre", avertit Sonia Backès.

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