Après deux jours et demi de visite sur le Caillou, les réactions, du côté non-indépendantiste, ne manquent pas sur le net ou sur les réseaux sociaux.

A l'instar de beaucoup de Calédoniens, le président de la Fondation des pionniers semble avoir été conquis par le président de la République, notamment le début du discours prononcé au théâtre de l'île dans lequel Emmanuel Macron a rappelé les histoires des peuplements du caillou.

« Vous avez observé notre Pays de manière systémique avec son passé, fait d'ombres et de lumières, son présent, en misant sur la réconciliation et l'apaisement des esprits et des cœurs et son avenir au sein de la Région Pacifique. »

Du côté strictement politique, l'ancien sénateur Simon Loueckhote a préféré souligner la position d'équilibriste adoptée par Emmanuel Macron dans son discours, attitude qu’il a peu ou prou adopté durant l'ensemble de son séjour. Même s'il émettait des doutes sur la « séquence » d'Ouvéa, île d'où est originaire l'ancien instituteur.

Mais la palme de la réaction la plus en décalage revient sans nul doute à Eric Ciotti. Le député des Alpes Maritimes estime que le président de la République a commis une « faute politique grave » en refusant de prendre parti sur la question du référendum et en restant ainsi dans une position de « neutralité de l’Etat » qui favorise, selon lui, les indépendantistes.

#NouvelleCaledonie : Emmanuel #Macron commet une faute majeure et offre la neutralité de l’Etat français aux indépendantistes. Retrouvez ma réaction: https://t.co/Rk874shTzI pic.twitter.com/yQhCnyo2Lg

— Eric Ciotti (@ECiotti) 5 mai 2018

Eric Ciotti aurait peut-être dû consulter ses petits camarades calédoniens avant de réagir, puisque ceux-ci ne semblent pas exactement sur la même longueur d'onde. Ce lundi matin, dans nos colonnes, Pierre Frogier déclare ainsi :

Depuis des années, j’attends que le chef de l’État s’exprime sur notre avenir et sorte de l’équidistance. Même s’il n’a pas à prendre parti, il ne peut pas rester silencieux. Emmanuel Macron a affirmé que la France sans la Calédonie ne serait plus tout à fait la France. C’est une position très claire, presque gaullienne, qui me convient tout à fait.

Sonia Backès (Les Républicains calédoniens) estime quant à elle que le discours d'Emmanuel Macron – qu’elle qualifie de « magnifique » sur son compte Facebook – porte un « message d'espoir » tandis que pour Le Rassemblement, Emmanuel Macron a tenu un discours « de nature à [les] rassurer ».