En 2018, l'économie calédonienne marque le pas, même si les acteurs s'attendaient à une situation encore pire. De manière (très) schématique, c'est ce qui ressort du rapport de l'IEOM (Institut d'émission d'Outre-mer), qui a été rendu public ce vendredi matin.

« Aucun des scénarios catastrophe évoqués et redoutés - troubles sociaux, retraits massifs de liquidités, départs en chaîne du territoire, arrêt des investissements, retrait d’un major du nickel, faillites d’entreprises en série - ne s’est matérialisé », indique l'institut dans son rapport. Le référendum cristallisait visiblement les craintes des acteurs économiques…

Les finances publiques sont demeurées « sous tension » en 2018 en raison du « ralentissement de l’économie calédonienne qui a entraîné une diminution des recettes fiscales ».

Dans le secteur du nickel, « la remontée des cours et les records de production ne suffisent pas à détendre la contrainte financière des métallurgistes qui tentent de réaliser des gains de productivité et de revoir leur modèle économique », indique l'institut qui note aussi un ralentissement du secteur touristique.

Autre gros domaine pourvoyeur d'emploi, le BTP n'est pas au mieux. « La confiance chefs d'entreprise du secteur est en berne en raison d'un manque de visibilité sur les marchés futurs ».

Enfin, « sur la période 2008-2018, l’activité bancaire et financière est soutenue » notamment grâce aux crédits aux taux directeurs historiquement bas.

« Par ailleurs, les engagements de modération des tarifs bancaires se poursuivent avec un nouvel accord signé en août 2018. Combinés à un contexte de croissance économique affaiblie, ces éléments se traduisent par une baisse du PNB (produit net bancaire) des établissements de crédit de la place, une situation plutôt peu fréquente.

Le rapport est consultable en ligne sur le site de l'Ieom.