Selon la présidente de la province Sud, Sonia Backes, le conseil d'administration d'Eramet a décidé ce mercredi soir de ne pas placer la SLN en procédure de sauvegarde. La société reste bien sûr « sous surveillance », le temps de voir si les mesures liées au plan de sauvetage portent leurs fruits.

Rappelons que des négociations ont abouti sur le temps de travail, à Doniambo comme sur mine et que le gouvernement a autorisé pour dix ans l'exportation de 4 millions de tonnes de minerai. Les mines, touchées par des mouvements de grève pendant plusieurs mois, n'ont pas pu tourner toutes en même temps jusqu'au mois de juin. Le conseil d'administration a donc dû juger qu'il fallait encore du temps pour évaluer les bénéfices de la réforme du temps de travail. D'autres discussions sont aussi en cours, quant au prix de l'électricité, avec Enercal et l'Etat.

C'est en qualité de représentante de la STCPI au conseil d'administration d'Eramet (un poste qu'elle occupera réellement dès que Philippe Gomès aura démissionné ou, au plus tard, après la prochaine assemblée générale du groupe français en mai 2020) que la chef de file de l'Avenir en confiance a été informée rapidement de la teneur des discussions qui ont eu lieu ce mercredi matin à Paris. Elle explique par ailleurs que la mobilisation des élus locaux, notamment avec le comité de sauvegarde de la SLN (qui réunit la province Sud, le gouvernement et la ville de Nouméa) avait pesé favorablement dans la discussion.