Le 37e congrès du FLNKS s'est ouvert ce matin à Ko We Kara, à Nouméa, avec plus de 400 militants. Axe majeur de l'événement, « définir une stratégie pour gagner les élections provinciales de 2019 (le 12 mai, Ndlr), l'objectif étant de déclencher une dynamique de victoires pour la deuxième consultation référendaire » affirme Daniel Goa, porte-parole de la coalition indépendantiste. « Les Calédoniens attendent des signes forts dans leur quotidien, et pour ce faire, nous devons prendre une part active à la gestion de nos collectivités territoriales pour mettre en place les grandes réformes qu'attendent les populations ». Le président de l'UC le pointe, « notre peuple est en souffrance », et une liste d'« incohérences » est citée à la tribune : « économie de comptoir », « évasion fiscale » ou encore « injustice sociale ». 

L'heure n'est plus à la division, a insisté Daniel Goa, mais à l'unité dans les trois provinces. Le cap a été défini à Dumbéa le 14 mars : dans le Sud, une liste unitaire sera engagée autour du Front; dans le Nord, tout comme dans les îles Loyauté, deux listes - Union nationale pour l’indépendance et Union calédonienne - au minimum, seront présentées, le tout dans « une démarche concertée et stratégique », afin d'ouvrir le potentiel électoral. Des noms doivent désormais être posés, les rencontres se sont enchaînées ces derniers jours. En fin de journée, les têtes de liste ainsi que des candidats du Sud, devraient être connus. La position est unanime au sein de la coalition indépendantiste : le Parti travailliste ne peut pas figurer dans les rangs, ayant opté pour une non-participation au référendum du 4 novembre. Seules les organisations ayant milité pour le « oui » sont intégrables.

Pour le porte-parole du FLNKS, « l'unité des indépendantistes doit se faire » en vue du deuxième référendum, en 2020. D'ailleurs, « il faut faire confiance en nos jeunes, et les préparer ».