Le Premier ministre, Edouard Philippe, en avait formulé le souhait à Nouméa, le lendemain du premier référendum, le 5 novembre 2018. La traduction ne va pas tarder : lors d’un comité directeur hier soir au centre culturel de Dumbéa, devant de nombreux militants, le Rassemblement-Les Républicains, par la voix de son président Thierry Santa, également patron du gouvernement calédonien, a évoqué une proposition : la tenue d’une « séquence économique et sociale » à Paris.

Cette réunion inédite serait programmée la veille du Comité des signataires, le 9 octobre. Il s’agit d’une formule nouvelle qui a pour objectif « de laisser la société civile calédonienne s’exprimer sur les soutiens que pourrait nous apporter l’Etat dans notre volonté de relancer l’économie de la Nouvelle-Calédonie, de redonner du pouvoir d’achat aux Calédoniens, du souffle aux entreprises, une confiance en l’avenir » a noté Thierry Santa. Il a amené cette proposition en tant que président du gouvernement. « L’Etat a semble-t-il accepté. Les invitations vont partir dès (aujourd’hui) auprès des différentes parties prenantes » : Chambres consulaires, syndicats, Sénat coutumier…

La période référendaire s’est bien sûr placée au centre du comité directeur du Rassemblement à Dumbéa. Et Thierry Santa a aussi fait part d’une intention : dans la perspective du deuxième référendum, l’ambition est d’instaurer « l’unité la plus forte du camp loyaliste ». Le président du mouvement pense à l’Avenir en confiance, « mais je propose d’aller au-delà d’AEC », ainsi « d’aller à la rencontre de Calédonie ensemble pour qu’ils fassent cette campagne référendaire avec nous ». Des applaudissements ont validé le projet. « Je prendrai contact avec eux ».