- | Crée le 05.05.2018 à 08h47 | Mis à jour le 05.05.2018 à 21h13ImprimerLe président de la République a rendu hommage au travail de réconciliation. « Je voulais vous remercier cet exemple donné. J'y apporterai ma pierre, de là où je suis. » Photo Julien Cinier
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[14 h 15] Lors de la coutume effectuée à la chefferie de Wadrilla, l’assistance a pu voir une image forte : Emmanuel Macron a échangé quelques mots aux bras de Marie-Claude Tjibaou, veuve de Jean-Marie Tjibaou tombé à cet endroit même.
Il s’est ensuite entretenu avec les familles des 19 victimes qui le souhaitaient. Ces échanges se sont déroulés en privé.
Après cette cérémonie, Emmanuel Macron a planté, en compagnie d’un enfant de la tribu un cocotier, symbole de l’anniversaire des trente ans du drame.
La délégation s’est ensuite dirigée vers le monument des 19. Les familles des victimes ont déposé, chacune à leur tour, une gerbe de fleurs sur la tombe des 19 victimes. Après concertation avec les autorités coutumières, le chef de l’Etat avait convenu de se tenir en retrait et de ne pas déposer de couronne.
Cette étape de son déplacement à Iaai constituait un autre symbole de réconciliation, même si un collectif ne souhaitait pas qu’Emmanuel Macron ne se rende sur le monument des 19. Le chef de l’Etat y avait d’ailleurs fait allusion quelques instants plus tôt lors de son arrivée sur l’île et qui, après discussion avec les quatre chefferies de l’île, avait décidé de maintenir cette partie du programme. « Il y a un collectif qui est très minoritaire et qui s’est exprimé contre. Il a la désapprobation des grands chefs mais il faut l’entendre car le jour d’après tout le monde aura à vivre ensemble. »
Lors du dépôt des couronnes sur le monument des 19 par leurs familles, le président de la République s'est tenu en retrait.
Le déplacement d'Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie compte encore deux étapes importantes avant qu’il ne reprenne l’avion ce soir.
Au centre culturel Tjibaou, il doit remettre au gouvernement calédonien l'acte de prise de possession de la Nouvelle-Calédonie de 1853
Ce soir, au théâtre de l'île, il prononcera un discours.
[12h20] Emmanuel Macron s'est recueilli sur la stèle en hommage aux quatre gendarmes tués lors de la prise d'assaut de la brigade de Fayaoué. La Marseillaise et Soyons unis devenons frères, l'hymne calédonien, a été chanté par les enfants. Il s'est rendu à la chefferie de Wadrilla.
Le président de la République a pris la parole lors d'une coutume initiée par le porte-parole de la chefferie puis par le haussaire, Thierry Lataste.
Il a d'abord rappelé le travail de réconciliation « lent, patient et difficultueux » en rappelant les pardons effectués entre les familles des différentes victimes à qui il a voulu rendre hommage. « Un hommage complet, un hommage pour unir. »
En s'appuyant sur cette réconciliation, Emmanuel Macron a « souhaité que nous puissions être à la hauteur de ce travail que vous avez fait depuis tant d'années », a-t-il enchaîné. « Je voulais vous remercier cet exemple donné. J'y apporterai ma pierre, de là où je suis. »
S'il a rappelé qu'il s'agissait de la première visite d'un président de la République sur l'île, l'acte était destiné à « reconnaître tout cela mais aussi pour penser à la jeunesse qui nous accompagne. Elle a toute cette histoire sur les épaules, cela ne l'empêchera pas de grandir. Il nous faut l'aider à grandir. »
Après la coutume, Emmanuel Macron a rencontré en privé certaines familles des 19 victimes qui souhaitaient rencontrer le chef de l'Etat.
Le président de la République s'est recueilli sur la stèle en hommage aux quatre gendarmes tués lors de l'assaut de la brigade de Fayaoué. (capture écran Twitter Emmanuel Macron)
[8h45] Depuis ce samedi 5 mai, au matin, la route qui traverse l'île d'Ouvéa est bloquée à hauteur du snack Okasika alors que le président Macron est attendu sur l'île vers 9 heures.
Un camion de gendarmerie est en travers de la chaussée, une herse posée au sol, et une vingtaine de gendarmes sont sur site. Ils empêchent les gens du Nord de l'île, dont des membres du collectif de Gossanah de se rendre jusqu'à la tombe des 19 militants indépendantistes tombés lors de l'assaut de la grotte, il y a trente ans, jour pour jour, et située à Wadrilla.
Sur place, la tension est palpable. « Vous nous empêchez d'aller voir nos fils », a lancé une maman.
A 8 h 45, les gens du collectif ont été contraints de rebrousser chemin. Certaines personnes passent le barrage, mais au compte-gouttes, après inspection de leur véhicule.
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