200 personnes environ - en majorité des commerçants - sont mobilisées, depuis ce matin, devant le magasin Carly, à proximité immédiate de l'arche qui marque l'entrée du quartier asiatique, à Nouméa. Ils entendent manifester leur inquiétude et leur peur face à l'insécurité grandissante qui affecte les commerçants du quartier, et plus généralement du centre-ville.

Commerçant agressé
Cette mobilisation fait suite à l'agression, le jeudi 17 juillet, d'un commerçant de 58 ans. Celui-ci venait de baisser le rideau de sa boutique, située dans le quartier asiatique, avant de rentrer chez lui, peu après 18 heures. Mais le malheureux a croisé une bande d’hommes alcoolisés et agressifs, qui l'ont pris à partie, avec des insultes racistes de type « sale Chinois, sale Covid ! ». Les mots ont vite été suivis de coup et le commerçant avait été passé à tabac par, au moins, l'un des agresseurs.

Peur au ventre
Ce matin, les mêmes inquiétude étaient formulées par les manifestants. Ils ne veulent plus travailler la peur au ventre, ils ont peur, surtout des phénomènes de bande et sont amenés à fermer leur magasin, même en pleine journée, avec une conséquence sur le chiffre d'affaires, mais aussi sur l'attitude des clients. « Quand je vois une bande près du magasin, il m'arrive parfois d'enfermer des gens dans le commerce, je baisse la grille et les gens restent avec moi, mais le problème c'est qu'ils ne veulent plus revenir », témoigne une commerçante.
Un autre commerçant explique dormir, la nuit, dans son magasin, de crainte d'être cambriolé.

Lutter contre l'insécurité
Une réunion, qui réunit notamment des représentants de la province Sud, de la Ville de Nouméa, du Syndicat des commerçants, de Nouméa Centre-Ville et de la CCI se tient depuis 9h30, dans les locaux de la Chambre de commerce et d'industrie afin d'envisager nouvelles mesures pour lutter contre l’insécurité.

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