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    Football
  • Frédéric Ragot | Crée le 09.12.2010 à 17h00 | Mis à jour le 23.07.2016 à 20h19
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    Originaire de Wallis-et-Futuna par son père, Wesley Lautoa est l'un des joueurs qui montent en Ligue 2. Le défenseur du CS Sedan est aussi dans le viseur de la Fédération calédonienne qui aimerait le voir revêtir le maillot de la sélection.

    Il aurait pu opter pour le ballon ovale, comme bon nombre de Wallisiens avant lui. Comme son père, Ismael, d'ailleurs, qui a évolué un temps dans le championnat fédéral 2 de rugby en Métropole. Mais pour Wesley Lautoa, il n'a toujours été question que de ballon rond. « J'ai quand même essayé le rugby à une époque mais je n'ai pas vraiment accroché, explique-t-il. Je suis vite revenu au foot. »
    Il a visiblement bien fait. A vingt-deux ans, le natif d'Epernay est l'une des révélations de la saison dans les rangs du CS Sedan Ardennes, troisième de Ligue 2. Positionné dans un premier temps dans l'axe de la défense, le jeune arrière a glissé sur le flanc gauche depuis trois matches, sans que ses performances en pâtissent.

    Titulaire. « Honnêtement, je préfère être dans l'axe mais si le coach a besoin de moi à gauche, je m'adapte, souligne-t-il. Et puis, le plus important, c'est que je joue. » Car il l'avoue, il ne pensait pas gagner aussi facilement ses galons de titulaire chez les pros ardennais. Il y a encore quelques mois, Wesley Lautoa n'était qu'un modeste joueur amateur de CFA, à Compiègne. Inconnu, si ce n'est des supporters du Racing Club Epernay Champagne, son club formateur, et de l'AFC Compiègne, jusqu'à ce 32e de finale de la Coupe de France face à Lens, en janvier dernier, qui, malgré la défaite des siens (0-1), l'a propulsé sur le devant de la scène.
    « Oui, c'est ce match qui a tout changé pour moi, raconte le gaucher. Comme l'ensemble de mes coéquipiers, je me suis bien battu, on a longtemps tenu en échec les Lensois et dans la foulée, les propositions ont commencé à affluer. » Et pas n'importe lesquelles. Lille, qui l'a invité deux jours en stage, Valenciennes puis Saint-Etienne ont fait les yeux doux au frère de Kimberley, ancienne volleyeuse du Creps de Nancy, et de Purdey, handballeuse en N2 féminine à Epernay.

    J'ai essayé le rugby à une époque mais je n'ai pas vraiment accroché.

    « Mais le coach de Sedan est venu me voir directement, j'ai senti que c'était le club qui me voulait le plus et je ne voulais pas non plus brûler les étapes, affirme Wesley Lautoa. Je préférais être sûr de jouer en Ligue 2 plutôt que de me retrouver chaque week-end en CFA avec la réserve d'un club de Ligue 1. »
    Brillant depuis l'été dernier, le Sparnacien pourrait pourtant très vite rebondir en Ligue 1 si le CS Sedan confirme son excellent début de saison. « On vise la montée », annonce celui qui a signé un contrat de trois ans avec le club ardennais et qui reste dans le viseur de plusieurs formations de l'élite.

    Obligations. Sa reconnaissance tardive lui a aussi permis d'être repéré par la Fédération calédonienne, toujours à l'affût de joueurs de talent pour renforcer sa sélection, dans la perspective des Jeux du Pacifique 2011. Né d'un père wallisien qui a vécu plusieurs années à Nouméa et d'une mère métropolitaine, Wesley Lautoa pourrait, si les règlements l'y autorisent, prétendre à revêtir un jour le maillot Cagou. Encore faudrait-il que le principal intéressé soit séduit par cette éventualité. « Je n'ai pas été sollicité, donc je n'ai pas vraiment réfléchi à la question, mais sur le principe, c'est un challenge qui m'intéresserait, confesse celui qui est venu déjà à trois reprises à Nouméa au cours de son enfance pour rendre visite à sa famille paternelle. Mon père m'a déjà parlé des Jeux du Pacifique et ce serait un honneur de représenter la Nouvelle-Calédonie dans cette compétition. »
    Seul bémol apporté par le Sedanais, ses obligations contractuelles avec son club. « Je sais que les Jeux auront lieu en août et malheureusement, le championnat de Ligue 2 - ou de Ligue 1 ! - aura déjà repris. Je ne peux pas me permettre d'être absent à une période aussi importante pour mon équipe... et pour moi aussi d'ailleurs. » Wesley Lautoa sous le maillot Cagou ? La perspective est alléchante, la réalité l'est moins.

    Frédéric Ragot



    Il a entendu parler de l'AS Magenta

    S'il n'a jamais eu l'occasion d'assister en personne à un match d'une équipe calédonienne, Wesley Lautoa a déjà pu se faire une petite idée du potentiel du football cagou grâce au.... Dunkerquois Dimitri Boudaud, éliminé avec son équipe de l'USL Dunkerque par Magenta au 7e tour de la Coupe de France. « Dimitri et moi avons joué deux ans ensemble à Epernay, il connaît mes origines et il m'a appelé quand il est allé à Nouméa pour jouer ce match. Et en toute franchise, il ne pensait pas le perdre ! » Le Sedanais ne pourra pas aller supporter l'AS Magenta face au Paris FC le 11 décembre prochain car au même moment, son équipe jouera elle aussi le 8e tour de la Coupe de France face à Amnéville.

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