Les Nouvelles calédoniennes :

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans la campagne ?

Je souhaite qu’on change de regard sur Ouégoa. A chaque fois qu’on parle de notre commune, c’est au travers de faits divers : cela doit changer ! Avec notre liste 100 % Ouégoa, nous voulons apporter des solutions innovantes et durables, notamment en direction des jeunes et des plus défavorisés.

Qui compose votre liste ? Est-elle apolitique ou affiliée à un parti ?

Notre liste est apolitique. Il y a des personnes très différentes qui ont un point commun : la volonté du changement. Il y a dans cette liste des personnes d’expérience (un ancien maire et une élue sortante) et des novices qui ont des parcours professionnels différents : enseignante, retraités, chauffeur, éleveur, entrepreneur… Avec nous, les compétences priment sur l’étiquette.

Quels sont les axes principaux de votre programme ?

La commune de Ouégoa est en retard, il faut donc inventer et s’adapter pour le combler. Nous proposons d’investir fortement dans les besoins primaires, mais aussi et surtout, pour l’école et la jeunesse. Le développement économique et le respect de l’environnement sont également des solutions pour rendre notre commune plus attractive et dynamique. Il faut également plus de transparence entre la commune et les administrés.

Ouégoa est une commune essentiellement agricole. Quels sont vos objectifs pour ce secteur ? Quels autres domaines voulez-vous développer pour créer de l’emploi ?

Nous voulons faire de Ouégoa un carrefour agricole pour la Nouvelle-Calédonie. Cela passe par la création d’une coopérative agricole, d’une unité de transformation à Paimboas, et d’un marché pour permettre aux familles de continuer à travailler la terre.

Nous avons également l’ambition d’investir dans le tourisme avec la création d’un jardin botanique, d’un pôle d’accueil communal et d’un débarcadère. L’ambition est bien de créer un cadre propice à l’accueil de visiteurs en mettant en avant nos atouts, comme le Diahot.

La saison des feux a été rude. Comment envisagez-vous l’avenir par rapport à ce fléau ?

Il faut d’abord dénoncer l’inaction des deux dernières mandatures. 5 000 hectares pour notre commune en 2019, c’est beaucoup trop. 100 % Ouégoa veut bâtir un centre de secours et embaucher du personnel avec une attention toute particulière sur les zones de Manghine et de Limite. Il va falloir adhérer au SIVM du Grand Nord et travailler à cette échelle sur un plan de reboisement des bassins-versants.

Quelles sont vos propositions pour la jeunesse ?

La jeunesse est au cœur de notre projet. Il faut former nos jeunes et les aider à s’installer sur la commune. Si nous sommes élus, nous souhaitons d’abord créer, avec les autres communes, un foyer étudiant sur Koné, pour loger nos jeunes qui vont à l’université : nous investissons sur l’avenir avec la mise en place de bourses sur certains métiers (infirmiers, professeurs).

En cette année de référendum, ce scrutin représente-t-il un enjeu particulier à Ouégoa ?

Le référendum est un enjeu à l’échelle du pays. Pour nous, l’essentiel est de créer des lieux de rencontres et d’échanges pour favoriser le vivre ensemble.