- Ouégoa. Le collège et l'internat provincial soufflent leurs dix bougies| Crée le 22.11.2014 à 03h00 | Mis à jour le 24.07.2016 à 09h58ImprimerJacques Wahio, le maire, Wilfrid Weiss, le principal du collège, Pierre-Yves Uhila, directeur par intérim de l'internat provincial et Victor Ankaouliwa, directeur de la Defij (de g. à dr.) ont dévoilé la plaque « Complexe scolaire de Ouégoa ». v Photos Ivan CotignolaDésormais réunis sous l'enseigne Complexe scolaire de Ouégoa, le collège et l'internat provincial ont fêté, hier, leur dixième année de fonctionnement. L'occasion de rappeler que des hommes et des femmes ont lutté pour leur création.
Dès 8 h 30, hier, il régnait aux abords de l’internat et du collège une animation des grands jours. Normal, les deux établissements fêtaient leurs dix années d’existence.
Victor Ankaouliwa, directeur de la Defij*, porte-parole de la province Nord et des délégations invitées, a présenté le geste coutumier aux autorités coutumières locales. Après ce protocole, tout s’est enchaîné selon un timing mené au pas de course.
Lutte. La journée a été bien remplie à l’occasion de cet anniversaire, dont la mise en place n’a pas été faite par un simple coup de baguette magique. Des hommes et des femmes ont lutté pour que ce collège voie le jour. « Il a fallu négocier avec les parents de Paimboas, pour que les enfants quittent l’école de la Ddec* et entrent à l’école publique de Ouégoa et à l’internat communal afin d’envisager de faire le collège de Ouégoa », raconte François Gagne, adjoint au maire. « Nous avons mis en place un transport scolaire quotidien pendant plus de huit mois pour amener ces enfants à Ouégoa… »
Il a fallu que Cézelin Tchoéaoua, alors maire, élu provincial et au Congrès, fasse le forcing pour que ce projet de collège aboutisse. Cette structure se justifiait également pour éviter l’exode des élèves de l’école catholique de Bondé vers les collèges de Pouébo et de Koumac. « Nous avons tout mis en œuvre pour cela, ce qui n’a pas été partie facile et je remercie tous les maires qui se sont succédé et qui ont suivi les traces de Cézelin », argumente François Gagne.
Réussite. Ce collège a vu le jour après une délibération votée par le conseil municipal sous la mandature de Cézelin Tchoéaoua, demandant à la province Nord et au vice-rectorat, la construction d’un collège de proximité. « A l’époque, il y avait soixante-dix à quatre-vingts enfants de Ouégoa inscrits au collège et à l’internat de Koumac, sans compter ceux étant à Pouébo », précise Wilfrid Weiss, principal depuis dix ans et maire de Koumac. « Il y a eu au départ deux divisions, une 6e et une 5e avec trente-cinq élèves pour ce collège construit au milieu de nulle part, sans aménagement. Aujourd’hui, ce sont cent trente élèves et huit divisions qui évoluent dans un cadre que les enfants et les équipes pédagogiques ont su rendre agréable. »
« On a pu constater une évolution de la mentalité des parents qui ont fait leur une devise que l’on pourrait coller au collège, “La réussite par le travail” », ajoute le principal.
Depuis l’année dernière, le collège a eu une aide du gouvernement pour avoir l’accès au numérique. L’établissement a aussi mis en place des formations et des remises à niveau en maths et en français pour adultes avec le Greta. « Nous obtenons également de bons résultats chaque année, avec 80 à 100 % de réussite au diplôme national du brevet et 90 à 100 % d’orientation en fin de troisième sur le premier vœu », argumente Wilfrid Weiss. Hier, ce dernier a mis en exergue le climat serein de l’établissement et la forte implication, depuis le début, de l’association des parents d’élèves.
Dans son discours, Victor Ankaouliwa a également fait un pari sur l’avenir et s’est adressé aux élèves. « Vous avez le devoir de faire en sorte que ce soit un lieu du vivre ensemble et de profiter de ce cadre pour bâtir votre avenir. »
* Ddec : Direction diocésaine de l’enseignement catholique. SEGPA : section d’enseignement général et professionnel adapté. Defij : Direction de l’enseignement, de la formation, de l’insertion et de la jeunesse.
Un internat en parallèle
L’internat provincial était au début une petite structure communale. Construite en 1996, elle était composée de deux dortoirs (un au rez-de-chaussée et un à l’étage), d’une cuisine, d’une cantine, d’un foyer et de deux bureaux. Elle était utilisée par la commune comme « centre d’accueil » pour les élèves de Paimboas scolarisés à l’école publique du village à partir du CE2.
En 2004, suite à l’ouverture du collège de proximité de Ouégoa, la province Nord ouvre l’internat provincial et entreprend la construction de quatre nouveaux dortoirs, de deux salles d’étude, d’une infirmerie, d’une lingerie, de diverses remises et pourvoit à l’agrandissement du réfectoire existant. Ces nouveaux locaux seront investis dès la rentrée 2005. Depuis, l’internat n’a pas fait l’objet de rénovations majeures si ce n’est quelques travaux de menuiserie aluminium.
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