"Je ne sais pas ce qui s’est passé, je ne peux pas expliquer. J’ai honte".

Dans la nuit du 11 au 12 janvier 2022, deux filles de douze ans avaient dénoncé auprès de la directrice adjointe de l’association Daovi, qui organisait un centre de vacances de Poé, les agissements d’un animateur de 24 ans. D’après leurs confidences, les victimes avaient subi des attouchements au niveau du sexe sur et en dessous des sous-vêtements.

Il est ressorti de l’enquête que l’éducateur, qui avait été employé au sein de l’association en service civique, sans qu’il ne soit diplômé, s’était massivement alcoolisé pendant la soirée avant de passer à l’acte.

Devant le tribunal correctionnel de Nouméa, mardi, le prévenu, qui encourrait la peine de dix ans d’emprisonnement, a multiplié les regrets et les excuses auprès des jeunes victimes sans réussir à expliquer son passage à l’acte.

"C’est la première fois que j’ai une pulsion, je n’ai pas d’attirance pour les enfants", a-t-il expliqué à la juridiction.

"Il devait les encadrer, les divertir, les protéger, comme le feraient des parents. Au lieu de ça, il les a agressées. Son potentiel de dangerosité existe, c’est inquiétant", a affirmé le procureur de la République Richard Dutot, requérant trois ans de prison ferme.

Après en avoir délibéré, le tribunal correctionnel a condamné l’animateur de vacances à la peine de trois ans de prison, dont une année avec sursis probatoire. La juridiction a décerné un mandat de dépôt. Outre son inscription au Fijais (Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes), le jeune homme a l’interdiction d’exercer une activité en lien avec des mineurs pour les dix prochaines années.