Ils ont eu la peur de leur vie. Deux employés d’un établissement de nuit ont été pris en Stop après leur service sur les baies de Nouméa, ce dimanche aux alentours de 5 heures du matin.

Ils ne savaient pas qu’ils montaient dans un véhicule volé. Les deux passagers ont subi une fuite infernale jusqu’à Païta, où le conducteur et ses trois acolytes ont finalement été interpellés par la police.

Une conduite "extrêmement dangereuse"

C’est l’unité police secours qui a identifié le pick-up sur les baies de Nouméa.

Le scooter présent dans la benne avait attiré leur attention. Dans sa fuite, le conducteur a mené son véhicule de façon "extrêmement dangereuse" à travers le centre-ville, précise la police.

Il a remonté la rue Sébastopol à contresens, avant de tourner rue de la République, toujours en sens inverse, pour rejoindre la voix de dégagement Ouest (VDO).

Malgré deux pneus crevés par les herses de la police municipale, puis de l’unité canine, le pick-up a continué sa route en direction du Nord de l’agglomération.

Poursuivi par les différentes unités de police et le PSIG de la gendarmerie, le conducteur aurait manqué de percuter la voiture de la Brigade anticriminalité (Bac) à plusieurs reprises.

Son véhicule a terminé sa course accidenté sur la rambarde centrale de la VDO, un peu après l’Arène du Sud.

Forte alcoolisation

Un agent de police a été légèrement blessé à la main par un coup de pied au moment de l’interpellation du conducteur. Fortement alcoolisé, ce dernier n’était pas en état de souffler dans le ballon, soulignent les forces de l’ordre.

Ses trois acolytes présentaient eux aussi des taux d’alcool élevés. Originaires de Païta, ils auraient reconnu avoir volé le scooter dans la nuit à Rivière-Salée, avant de poursuivre leur virée à Nouméa.

En revanche, les auteurs du vol du pick-up, survenu à Païta dans la nuit du 25 au 26 mai, n’ont pas été formellement identifiés par les forces de l’ordre.
La garde à vue a été prolongée de 24 heures, dans le cadre de l’enquête en flagrant délit menée par la police judiciaire.

Les deux autostoppeurs s’en tirent avec une grosse frayeur.

Constatant que le conducteur refusait de s’arrêter, ils se sont recroquevillés dans le véhicule en attendant que leur calvaire s’arrête.