80 participantes, 16 équipages, et onze heures de régate. La 13^e édition de la régate "No woman no sail" est déjà un succès avant même le lancement des bateaux sur le lagon ce week-end. " On est très contentes parce qu’il y a eu un gros engouement autour de l’évènement cette année, encore plus que pour les années précédentes, se réjouit Sandrine Gravier, organisatrice de la course. Les filles sont ultra prêtes, on a à peine ouvert les inscriptions que c’était déjà rempli".

Depuis sa création en 2010 par l’association Défi des Filles en partenariat avec le Cercle Nautique Calédonien (CNC), "No Woman No Sail" s’est imposé comme un des rendez-vous phares dans le paysage de la voile calédonienne. Si le nombre d’inscriptions ne cesse de progresser, le niveau augmente également au fil des saisons. En témoigne le palmarès des navigatrices qui seront au départ cette année, à l’image de Sarah Hebert, vice-championne du monde de windsurf, Alizée Angibaud, championne de Hobbie Cat 16, Shirley Gervolino, qui a participé à la Sydney Hobart, à l’Ocean Race et plusieurs Fastnet Race, Noa Ancian, ancienne membre de l’équipe de France olympique en Nacra 17 (catamaran), ou encore Emmy Vergé, gagnante de la 11^e édition de la "No Woman No Sail".

Des équipages de quatre à cinq

Les 80 sportives âgées de 11 à 61 ans se présenteront au départ de la course samedi, sous forme d’équipages composés de quatre ou cinq personnes, avec le désir d’en découdre mais surtout "de se faire plaisir". Sarah Hébert sera accompagnée de Moea, Aurélie, Alice et Anne : " Moea et Aurélie sont des copines de windfoil, elles ne connaissent pas du tout la voile, explique Sarah. Pour moi, c’est ça l’esprit de cet évènement, d’avoir un maximum de femmes qui pratiquent la voile. C’est l’occasion d’inviter des femmes qui ont un intérêt pour la mer, mais qui ne connaissent pas vraiment bien le milieu de la voile. Pour compléter mon équipe, j’avais besoin de filles qui savent naviguer et j’ai pensé à Alice et Anne, la responsable de la base nautique d’Ouvéa et son aide-monitrice, deux passionnées de voile qui viennent des îles Loyauté. L’idée, c’est aussi de sortir la voile de Nouméa pour que ça devienne une pratique répandue sur tout le territoire ".

" Côté météo, on espère du vent… mais pas trop, et du soleil, souligne Sandrine Gravier. Mais nous avons déjà eu des éditions grisonnantes qui étaient magiques… La No Woman No Sail, c’est l’occasion de se retrouver, de partager notre passion ensemble, avec des femmes aux parcours variés ".