Une agression qualifiée "d’inadmissible".

La médecin chef du dispensaire de la commune de Houaïlou a été violentée. La professionnelle de santé aurait été agrippée et bousculée par un homme passablement énervé qui lui aurait reproché des soins d’une mauvaise qualité sur son fils.

Le personnel du dispensaire pourrait organiser un mouvement de débrayage dans les prochains jours pour montrer leur mécontentement.

Dans un communiqué de presse, le conseil municipal de Houaïlou "s’insurge avec véhémence contre les actes d’incivilités et les agressions dont des médecins, des infirmiers et agents du CMS ont été l’objet ces derniers jours" et manifeste "leur soutien total et leur solidarité unanime à tout le personnel du CMS de Houaïlou et s’associent à leurs mouvements de débrayage".

La municipalité qualifie ces agressions "d’inadmissibles". Elles sont "d’autant plus condamnables qu’elles se sont exercées en violation des protocoles réglementaires au niveau du confinement, et pour certaines d’entre elles également au mépris du couvre-feu en vigueur et du confinement total institué ce week-end. Le conseil municipal salue et remercie pour son travail exemplaire et son dévouement les médecins, infirmiers et tous les agents du CMS, comme pour ses parfaites compétences en toutes circonstances comme plus particulièrement en cette période terrible de la Covid-19".

La province Nord a également réagi. "Je rappelle que la violence ne peut être tolérée dans nos structures médicales. Je réaffirme mon soutien à nos équipes soignantes, administratives et techniques qui œuvrent chaque jour, sur le territoire de la province Nord et en particulier au CMS de Houaïlou. La stricte application des consignes sanitaires du gouvernement, soutenues par la province Nord (port du masque, des gestes barrières et de la distanciation sociale) est une condition obligatoire pour accéder à nos structures de soins. J’en appelle aux autorités locales, communes et autorités coutumières pour faire respecter ces protocoles, afin d’accéder aux services rendus dans les CMS provinciaux", a déclaré Paul Néaoutyine.