Dans un communiqué diffusé ce mercredi, les membres du comité des Sages invitent à l'approche du référendum, « tous les responsables et les partis politiques, mais aussi tous les acteurs de la société civile, à veiller à ce que les propos de campagne ou des initiatives précipitées et irréfléchies ne viennent pas blesser la société calédonienne »

Si le comité reconnait que les partis politiques « ont le droit légitime de pouvoir s’exprimer en toute liberté », il reste nécessaire pour cette entité « d’avoir le souci constant du respect mutuel ».

Le comité rappelle que « Le référendum du 4 novembre 2018 restera comme une référence d’un débat démocratique dense mais serein et une consultation qui a garanti la sincérité et la légitimité de son résultat »

« Pour autant, et dans la perspective de la deuxième consultation, des signes manifestes de tensions à la fois politiques et économiques viennent perturber le climat de la campagne référendaire officielle qui s’ouvre », estiment les Sages.

« La société calédonienne aurait beaucoup à perdre si cette même sérénité et cet apaisement n’étaient pas de mise pendant et après cette échéance capitale. Cette nouvelle période historique comporte des risques dont chacun doit avoir conscience. C’est pourquoi les membres du comité des Sages, dans le rôle qui leur est imparti, invitent instamment tous les responsables et les partis politiques, mais aussi tous les acteurs de la société civile, à veiller à ce que les propos de campagne ou des initiatives précipitées et irréfléchies ne viennent pas blesser la société calédonienne - en violentant ses valeurs, ou qui seraient susceptibles de créer un climat délétère avec des conséquences potentielles graves pour la paix qui a prévalu jusqu’à présent. »

Le comité des Sages est présidé par Jean Lèques. Il est composé de Jean-Pierre Aïfa, du Père Rock Apikaoua, Laura Eurimindia, Jean-Pierre Flotat, Brigitte Hardel, Anne-Marie Mestre, Elie Poigoune, Marie-Claude Tjibaou, Fote Trolue et Billy Wapotro.