Décidé à poursuivre la vaccination, Louis Mapou estime que le gouvernement va désormais faire face aux plus farouches opposants à ses décisions. "Nous allons trouver le noyau dur, celui qui demande plus d’explications ou qui a peur", a lancé le président, en ouverture de la Table ronde sociale, à la CPS (Anse-Vata).

L’obligation vaccinale avant le 31 octobre, qui a "porté ses fruits", est "devenue un outil d’interpellation civique au service du vivre ensemble ", estime-t-il, constatant toutefois que cette mesure est "très discutée" et "génère des tensions au sein des entreprises". Même s’il "divise", lui aussi, "le pass sanitaire qui concerne un public plus large, peut-être perçu comme moins coercitif."

Tout au long de la matinée, les représentants du monde économique donneront leur avis sur l’évolution des contraintes d’ordre sanitaire. "Les recommandations qui en sortiront seront bien sûr travaillées et mises en œuvre par le gouvernement", a promis Louis Mapou.

Devant l’entrée de la CPS, plusieurs dizaines de personnes ont manifesté leur opposition aux mesures prises par le gouvernement. Parmi elles, des salariés d’Aircalin non-vaccinés et donc interdits de voler depuis le mois de septembre, qui vivent cette situation comme une injustice. "On vit la crise sanitaire depuis 18 mois. On n'a pas attrapé le virus, on ne l'a pas refourgué à la Calédonie", souligne une salariée de la compagnie aérienne. "On a ramené des passagers , du personnel médical, des militaires... Et c'est comme ça qu'on nous remercie pour nos bons et loyaux services", lâche, dépité, un collègue.