- Jean-Alexis Gallien-Lamarche | Crée le 15.12.2021 à 00h50 | Mis à jour le 15.12.2021 à 07h51ImprimerVisite ministérielle Sébastien Lecornu Ministre des Outre mer vaccinodrome de Ko We Kara Photo Thierry PerronLe ministre des Outre-mer était auditionné par la commission des lois de l’Assemblée nationale.
Depuis une pièce du haut-commissariat, où il réside actuellement, le ministre des Outre-mer a longuement abordé le dossier calédonien devant la commission des lois de l’Assemblée nationale.
En visioconférence donc, Sébastien Lecornu a affirmé que les discussions sur l’avenir institutionnel du pays ne se feraient pas avant l’élection présidentielle, partageant ainsi l’avis des forces indépendantistes. En clair, trois jours après la troisième consultation de l’accord de Nouméa, le ministre ne souhaite pas "confondre vitesse et précipitation". "Les indépendantistes estiment qu’il faut attendre le début du prochain quinquennat. C’est un calendrier qui me convient. Il faut, en revanche, ne pas perdre trop de temps après l’élection présidentielle et les législatives pour tracer un chemin nouveau", a-t-il déclaré devant les députés.
C’est surtout un cadre et une méthodologie que le membre du gouvernement de Jean Castex a dévoilé aux membres de la représentation nationale. Sébastien Lecornu a ainsi assuré que "l’après" devra se tenir en "trois temps".
Il y a, d’abord, "l’urgence qui n’a rien à voir avec les questions institutionnelles mais qui va très vite se rappeler à nous". Sébastien Lecornu a évoqué la crise sanitaire – "il est malheureusement à redouter qu’une nouvelle vague puisse intervenir en Nouvelle-Calédonie" –, le dossier du nickel – "jusqu’au mois de juin, la SLN et l’usine du Nord doivent faire l’objet d’une vigilance et d’un accompagnement particulier, c’est un sujet majeur" – et les finances publiques "dans un état alarmant. Il manque cinquante milliards de francs pour boucler le budget de la Nouvelle-Calédonie au 1er janvier. Il y a des difficultés très structurelles. Le haut-commissaire a arrêté le budget pour 2021. Si rien n’est fait, il devra l’arrêter à nouveau en 2022".
Une fois ces trois enjeux, considérés comme des "préalables urgents qui concernent le fin de ce quinquennat", purgés, le ministre souhaite que soit engagé un "bilan des accords" et de la décolonisation. S’il a montré son envie que le Parlement se saisisse de ce volet, le responsable politique a également annoncé son déplacement à New York en début d’année prochaine "pour rencontrer les différents partenaires du C24", le comité de décolonisation.
Ce n’est qu’une fois ces étapes passées, à entendre le ministre, que les discussions sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie et d’un futur statut pourront être abordées. "L’esprit des accords a nécessité du temps. Il faut sortir de la pièce les sujets qui peuvent tendre, irriter ou polluer (le nickel, les finances locales et la crise sanitaire) et faire le bilan des accords. Ce sont des sujets qui permettront au lendemain des congrès des formations politiques loyalistes et indépendantistes et au lendemain de la présidentielle, d’avoir un rythme de discussions, sachant que cela n’empêche pas de travailler de manière informelle", a-t-il poursuivi.
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