Lors de l’entretien avec le Premier ministre François Bayrou, le député de Wallis-et-Futuna Mikaele Seo a parlé de la situation de la santé sur l’archipel, et plus particulièrement de la "vétusté" de l’hôpital. Un bloc opératoire a dû être fermé en raison d’infiltrations d'eau, et un autre est uniquement utilisé pour les urgences, tandis que l’essentiel des opérations est réalisé dans le cadre d’evasan en Nouvelle-Calédonie, elle-même confrontée à une pénurie de personnels soignants, et dans l’Hexagone. "Nous avons besoin d’un plateau technique aux normes et de procéder, en urgence, à des travaux de réhabilitation du bloc, afin de pouvoir reprendre les opérations", a plaidé le parlementaire, qui demande aussi un nouveau scanner, l’actuel étant "en fin de vie", et une IRM, "pour éviter d’envoyer des gens en Nouvelle-Calédonie qui attendent parfois un an avant d’avoir un rendez-vous".

Développer le maritime

Autre dossier abordé, celui du maritime, et plus précisément, le registre de Mata’Utu, port d’attache officiel de la compagnie de croisières de luxe Ponant. Il est question, en écho à la demande de la compagnie maritime Twot, leader mondial du transport à la voile, d’ouvrir le pavillon, dédié aux navires de croisière, afin de pouvoir y immatriculer d’autres bateaux. "À partir du moment où plusieurs compagnies s’immatriculent à Wallis-et-Futuna, cela amène de l’argent et des emplois locaux, ce qui est bien pour l’économie locale", assure Mikaele Seo, qui veut aussi croire à la création d’une école de la marine ou de la mer sur l’archipel.

Le sujet des infrastructures maritimes a également été développé. Pour le parlementaire, il faudrait : anticiper la détérioration du quai de Mata’Utu, équiper l’archipel d’un hélicoptère pour mutualiser les interventions ainsi que d’une unité adaptée aux interventions de secourisme et de surveillance en haute mer, et se doter d’un poste d’administrateur des affaires maritimes dédié au territoire.

Réduire la dépendance vis-à-vis de la Nouvelle-Calédonie

Un autre enjeu de taille, pour le député, la réduction de la dépendance entre Wallis-et-Futuna et la Nouvelle-Calédonie dans de nombreux domaines : aérien, santé, éducation, jeunesse (avec la question d’un RSMA sur l’archipel) ou encore sécurité. Mais, ce n’est pas le seul. Parmi les premières thématiques examinées, celle de la vie chère. Mikaele Seo a sollicité un "contrôle des prix" ainsi qu’un pouvoir de "sanction", pour lutter contre le phénomène, alors que le gouvernement central prépare un projet de loi pour le mois de mai.

Concernant l’éducation, l’élu veut accélérer sur le "statut des enseignants du premier degré, qui doivent intégrer la fonction publique d’État", un dossier toujours en attente et source de conflits sociaux.

Mikaele Seo s’est par ailleurs entretenu avec l’Élysée, le ministère de la Justice – notamment sur la construction du centre pénitentiaire -, et le ministère des Outre-mer.