- Baptiste Gouret | Crée le 02.02.2024 à 17h48 | Mis à jour le 02.02.2024 à 17h48ImprimerCatherine Ris, présidente de l’Université de la Nouvelle-Calédonie, a présenté les perspectives 2024 de l’UNC lors de la rentrée solennelle, vendredi 2 février sur le campus de Nouville. Photo Baptiste GouretTrois jours avant d’accueillir plus de 3 000 étudiants, l’UNC a fait sa rentrée solennelle, ce vendredi. L’occasion pour la direction de dévoiler les grands projets de cette année, tous animés d’un même objectif : "améliorer la réussite étudiante et la recherche".
Dans quelques jours, le site universitaire de Nouville et celui de Baco grouilleront d’étudiants. À compter du 5 février, l’Université de Nouvelle-Calédonie accueillera 3 500 étudiants pour une nouvelle année universitaire. En attendant, c’est devant un Amphi 400 à moitié plein que la présidente de l’UNC, Catherine Ris, a tenu son discours d’ouverture, ce vendredi 2 février, lors de la rentrée solennelle à laquelle ont notamment participé le président du gouvernement, Louis Mapou, et le haut-commissaire, Louis Le Franc.
Dans une allocution d’une vingtaine de minutes, elle a exposé les bénéfices de l’enseignement supérieur pour le territoire, évoqué les inquiétudes sur le niveau des élèves en baisse, félicité les résultats positifs de l’université, alerté sur le manque de financements… Mais la prise de parole de Catherine Ris se voulait aussi l’occasion de présenter les "grandes perspectives" et les projets de l’UNC pour l’année qui s’ouvre. Trois "objectifs centraux" guident ces chantiers 2024 : "l’amélioration de la réussite étudiante, la recherche pour l’innovation et le développement de la coopération régionale".
Étendre le programme Pépite
Dispositif national créé en 2014 et arrivé en Nouvelle-Calédonie en 2019, Pépite (pôle étudiant pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat) vise à encourager la création d’entreprises par les étudiants. Des initiatives soutenues et accompagnées par l’UNC, qui devraient l’être encore davantage cette année. En effet, l’État, dans le cadre des contrats de développement, a confirmé le versement d’une enveloppe de 90 millions de francs pour étendre le dispositif en 2024.
Construction d’un "Vectopole"
La direction de l’université ne cache pas son ambition de faire de Nouville une véritable "vallée des sciences", a exposé Cyril Marchand, premier vice-président de l’UNC. Cela se traduit par un programme immobiliser conséquent, dans le prolongement du pôle de recherches "Sigma" du campus. Là encore, l’opération est inscrite au contrat de développement signé entre l’État et la Nouvelle-Calédonie. Elle représente un montant de 750 millions de francs, pour la construction notamment d’un "Vectopole". Infrastructure de recherche inédite dans la région, ce bâtiment sera dédié à l’analyse des pathologies humaines de type parasitaire ou viral transmises par le moustique en milieu tropical. Les travaux seront menés en coopération avec l’Institut Pasteur.
Enseignants, élus et partenaires ont participé à la rentrée solennelle de l’UNC, vendredi 2 février. Photo Baptiste GouretBlue et green tech
En extension du Vectopole, un second bâtiment de 800 m2 sera construit et aura pour sujet de recherches les biotechnologies marines et végétales. En rez-de-chaussée, une zone aquarium sera aménagée. Deux des trois étages seront consacrés à des bureaux. Sur le toit, des serres végétales vont être réalisées.
Maison de la réussite
Autre chantier pour l’année 2024 : créer une "maison de la réussite" sur le campus de Nouville. Un lieu qui offrirait un cadre confortable et moderne aux étudiants. Par ailleurs, l’UNC prévoit d’aménager des espaces d’accueil et d’enseignements à destination des chercheurs qui se rendent sur le campus de Baco, à Koné. Enfin, dans le cadre du lancement de sa nouvelle formation en IUT Génie électrique et informatique industriel (GE2I), l’UNC va entamer la construction de salles de TP et de TD sur une surface d’environ 800 m2.
Un Erasmus version Pacifique ?
La présidente de l’université, Catherine Ris, a dévoilé la volonté de l’UNC de travailler à la création d’un "programme de mobilité étudiante" à l’échelle régionale, en prenant exemple sur le dispositif Erasmus mené sur le territoire européen. Il offrirait la possibilité à l’ensemble des étudiants de la région Pacifique Sud de séjourner à l’étranger pour renforcer leurs compétences et découvrir un nouveau pays. Un tel programme permettrait également de "faire de Nouméa une destination scientifique reconnue et attractive", espère Catherine Ris.
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