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  • Jacques KLOPP / AFP | Crée le 03.07.2024 à 12h20 | Mis à jour le 03.07.2024 à 12h22
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    Tadej Pogacar, dans la descente du Galibier, a survolé la 4e étape du Tour de France, entre Pinerolo en Italie et Valloire en France. Photo Marco BERTORELLO / AFP
    Le ménage est fait. Tadej Pogacar, escorté par une impressionnante équipe UAE, a repris le maillot jaune du Tour de France en s’imposant en solitaire mardi (la nuit dernière) à Valloire après une étape qui a causé d’énormes dégâts dans le Galibier.

    Dans un décor féerique, au milieu de pentes encore nappées de neige, Tadej Pogacar a, de son propre aveu, "frappé un grand coup" la nuit dernière pour dresser un premier état des lieux dans cette 111e édition. En plaçant une attaque fulgurante à 850 mètres du sommet, suivie d’une descente supersonique vers Valloire, "Pogi" a remporté son douzième succès dans le Tour avec 35 secondes d’avance sur un trio composé de Remco Evenepoel, Juan Ayuso, équipier de Pogacar chez UAE, et du résilient Primoz Roglic.

    Jonas Vingegaard a fini juste derrière, à 37 secondes de son grand rival. Le double vainqueur sortant avait été le seul à répondre à l’accélération de Pogacar dans une image devenue familière depuis trois ans maintenant. Mais il a cédé mètre après mètre pour ensuite laisser filer la comète slovène dans la descente.

    Au classement général, Pogacar, qui a fait le plein de bonifications au sommet du Galibier et à l’arrivée, possède désormais 45 secondes d’avance sur Evenepoel et 50 sur Vingegaard.

    L’écart n’a rien d’irrémédiable et l’arrivée finale à Nice, le 21 juillet, est encore très loin, surtout dans une épreuve aussi impitoyable que le Tour. Mais c’est clairement une première hiérarchie qui se dessine après cette quatrième étape, la première arrivant en France à l’issue de trois jours et demi en Italie.

    UAE trop puissant

    Au sommet de la pyramide, Pogacar, qui vise un doublé Giro-Tour inédit depuis 1998, confirme qu’il est bien dans une forme étincelante, malgré un récent Covid. "Je suis très content de mes sensations, a-t-il expliqué. Aujourd’hui, on a exécuté notre plan à merveille. J’avais envie de frapper un grand coup. J’avais de bonnes jambes, je me devais d’essayer."

    On a aussi eu la validation de l’énorme force de frappe de son équipe, une "Dream Team" peut-être encore jamais vue sur le Tour.

    Malgré un Adam Yates dans un mauvais jour, alors qu’il est censé être son meilleur sherpa, Pogacar a été escorté jusqu’à son attaque par deux équipiers, Juan Ayuso et Joao Almeida. Pendant ce temps, Vingegaard et Roglic étaient désespérément seuls et Evenepoel n’était plus qu’accompagné par un Mikel Landa sans grand secours.

    "Une super performance de toute l’équipe", a salué le manager d’UAE Mauro Gianetti. "Ayuso et Almeida sont en très bonne condition, ils peuvent aussi se battre pour le classement général", a-t-il ajouté alors que l’ambitieux Espagnol et le Portugais occupent respectivement la quatrième et la huitième place au général.

    Que les deux se soient aboyés dessus dans le col, Almeida reprochant visiblement à Ayuso de ne pas pleinement faire son travail, a été balayé par Pogacar lui-même. "Quand on est à fond sur le vélo, même en voulant dire 'Je t’aime', il faut hurler, et on peut avoir l’air en colère. Je ne pense pas que Joao l’était."

    Quoi qu’il en soit, la Visma-Lease a bike de Jonas Vingegaard fait, en comparaison, pâle figure. Et Matteo Jorgenson, un temps considéré comme un potentiel leader de substitution, a montré ses limites mardi (la nuit dernière) en terminant à près de trois minutes.

    "Kuss nous manque"

    "Il nous manque un Sepp Kuss (forfait pour Covid) en forme dans cette course, on le savait", a admis le directeur sportif de la formation néerlandaise Grischa Niermann.

    Vingegaard est, lui, clairement un ton en dessous pour l’instant de son niveau des deux dernières années, ce qui est tout sauf une surprise après son crash au Pays basque début avril.

    "N’oublions pas qu’il a eu une très mauvaise chute il y a trois mois dans une descente, a rappelé Niermann. Il lui manque encore un dernier soupçon de confiance. On s’attendait à ce que Pogacar veuille creuser l’écart dans la descente aujourd’hui, c’est de bonne guerre. On fait avec."

    Savoir si le double vainqueur sortant va progressivement monter en régime ou, au contraire, s’épuiser comme Pogacar l’an dernier, lui aussi alors de retour de blessure, sera l’une des principales clés de ce Tour.

    Derrière les deux favoris, Remco Evenepoel s’est grandement rassuré sur ses capacités en haute montagne. Pour son premier Tour, le Belge se montre un cran au-dessus de Roglic qui a cédé du terrain dans le Galibier avant de s’accrocher.

    Quant au reste de la concurrence, elle semble d’ores et déjà réduite à un rôle de spectateur à l’image de Richard Carapaz, éphémère maillot jaune, en perdition totale dans le Galibier.

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