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Les supporters de Nantes n’ont pas attendu la fin du match et une nouvelle défaite contre Le Havre pour exprimer leur frustration. Photo Sébastien SALOM-GOMIS / AFP

Les Nantais de Kombouaré ont vécu une nouvelle soirée cauchemardesque face à un concurrent du bas de tableau, lors de la 12e journée de Ligue 1. Mené 2-0 par Le Havre, le terrain de La Beaujoire a été envahi par les supporters dans le temps additionnel pendant près de trente minutes. Les Canaris désormais 16e au classement, n’ont plus gagné depuis la 3e journée. De son côté Lille a fêté ses 80 ans par une victoire contre Rennes.

La rencontre Nantes-Le Havre de la 12^e journée de Ligue 1, dimanche (la nuit dernière) au stade de la Beaujoire, a été interrompue pendant près d’une demi-heure, dans le temps additionnel de la seconde période, quand des supporters nantais ont tenté d’envahir la pelouse, furieux de voir leur équipe être menée 2-0. Des supporters de la tribune Loire ont lancé des projectiles sur le terrain et cassé un premier périmètre de sécurité en pénétrant sur le terrain, provoquant l’intervention de CRS et d’agents de sécurité. Jérôme Brisard, l’arbitre, a alors interrompu la rencontre pendant plusieurs minutes avant de renvoyer les joueurs au vestiaire, convoquant une "cellule de crise". Près d’une demi-heure plus tard, la sécurité des joueurs assurée à nouveau, le match a repris pour les quelques minutes qui restaient à jouer. Des supporters de la tribune Loire avaient déjà été à l’origine d’une première et brève interruption de la rencontre en première période en lançant des balles de tennis et du papier toilette vers les buts d’Alban Lafont, le gardien nantais.

Encore un but de Zhegrova

Nantes n’a plus gagné en Ligue 1 depuis la troisième journée le 31 août et une victoire à Montpellier 3-1, et occupe la 16^e place du championnat, celle de barragiste, qu’elle ne doit qu’à la défaite tardive d’Angers à Auxerre dans le même temps (1-0). Le Havre, lui, respire en s’extirpant de la zone rouge grâce à cette victoire. Les Normands occupent à l’issue de la 12^e journée la 14^e place du championnat.

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Plus tôt dans la journée, Lille a fêté ses 80 ans par une petite victoire sur Rennes (1-0) pour la première de Jorge Sampaoli sur le banc breton. Grâce à son succès, acquis en fin de première période grâce à un but d’Edon Zhegrova (1-0, 45^e), le Losc, 4^e du championnat avec 22 points, suit le rythme du trio de tête composé de Paris (32 pts), Monaco (26 pts) et Marseille (23 pts). Les Dogues engrangent par la même occasion de la confiance avant un déplacement important à Bologne mercredi (jeudi matin) en Ligue des champions. Pour Rennes, 14^e avec 11 pts, l’électrochoc n’a pas fonctionné pour la première de Jorge Sampaoli avec les Bretons. Sans être outrageusement dominés par Lille, ils ne se sont procurés aucune occasion franche de but et ouvrent au tempétueux technicien argentin un chantier immense.

Nice cinquième

Dans la soirée, l’OGC Nice a difficilement disposé de Strasbourg à domicile (2-1), grâce à un but de Melvin Bard (54^e) et un second, contre son camp, d’Abakar Sylla (62^e). Les Strasbourgeois avaient pourtant ouvert le score par l’intermédiaire de Dilane Bakwa (20^e). Au classement Strasbourg reste 11^e avec 13 pts, tandis que les Aiglons ravissent la cinquième place à Lyon, désormais sixième, qu’ils devancent d’un point (20 contre 19). Les deux équipes s’affronteront lors de la 13^e journée le week-end prochain.

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Antoine Kombouaré : "C’est critique, pas insurmontable"

"C’est une sale soirée. On perd contre Le Havre. On n’a pas été capables de bousculer une équipe dans notre zone, regrette l’entraîneur nantais après une nouvelle défaite en championnat. Je suis déçu pour nous et nos supporters. On a une entame catastrophique. On imagine plein de scénarios, mais pas celui d’encaisser un but auprès de 2 minutes 30. La difficulté qu’on a eue, c’est qu’on n’a jamais été dans la surface, capables de faire des courses, de créer des décalages, de jouer dans le dos de la défense…, poursuit le technicien qui rappelle "qu’en début de saison, on menait au score. Là, on est menés et on ne trouve pas les solutions pour revenir".

"La seconde mi-temps est meilleure, en passant en 4-4-2, poursuit Antoine Kombouaré. On n’en fait pas assez pour revenir au score. On est déçus de notre match. On espérait beaucoup mieux. C’est dans le travail qu’on trouve les solutions."

Si le coach kanak a des regrets sur le déroulement du match, il n’en veut pas au public qui a envahi le stade de La Beaujoire en fin de rencontre. "Ça fait mal, mais ils ont raison. On doit prendre en compte ce qu’ils disent et travailler. On garde l’espoir. On n’a pas à commenter ce qu’ils font. Nous, on doit travailler pour gagner nos matches. On doit travailler, rester soudés et retourner la situation. Après trois journées, j’avais dit qu’il faudrait être costauds. On y est. On a des joueurs d’expérience. On sait qu’on joue le maintien. Il faut garder confiance dans les joueurs et croire qu’on va basculer vers la victoire. On comprend la déception des supporters. On doit se taire et travailler. Le constat est le même. Il faut se remobiliser pour le match qui vient. "

Sur un éventuel limogeage, le Calédonien renvoie vers la direction du club : "Il faut poser la question aux dirigeants. Je suis prêt à relever le défi". Avant de se projeter vers la prochaine rencontre, "un déplacement difficile à Paris". "Tout le monde est déçu. On a deux jours pour digérer cette défaite. On est à la 12^e journée. C’est critique, pas insurmontable", conclut-il, toujours positif.

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Antoine Kombouaré : "C’est critique, pas insurmontable"

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