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    France
  • AFP | Crée le 30.10.2024 à 09h33 | Mis à jour le 30.10.2024 à 09h33
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    Le directeur du Tour de France cycliste Christian Prudhomme a présenté mardi le parcours et les étapes de la 112e Grand Boucle. Photo Julien de ROSA / AFP
    La 112e édition du Tour de France, dont le parcours a été présenté mardi à Paris, se déroulera entièrement sur le territoire français pour la première fois en cinq ans en 2025 avec le Mont Ventoux, le col de la Loze et Superbagnères en vedette.

    Un départ le 5 juillet de Lille, deux contre-la-montre dont un en côte, sept arrivées au sommet et une conclusion sur les Champs Elysées après, peut-être une dernière étape rallongée dans Paris : voilà les principaux traits du tracé du 112e Tour de France, qui renoue avec une certaine tradition après trois départs consécutifs à l’étranger. "Il n’y a pas un millimètre en dehors des frontières. Certains vont dire : '100 % français ? Tu m’étonnes, ça devrait être tout le temps comme ça. Le père Prudhomme, c’est l’Européen, il veut tout le temps partir de l’étranger'. Mais je revendique ces départs de l’étranger qui permettent de faire rayonner le Tour et la France", souligne le directeur du Tour, Christian Prudhomme.

    On savait déjà que le Tour allait s’élancer de Lille et qu’il allait finir sur les Champs-Elysées, de retour au programme après une "escapade magnifique" (dixit Prudhomme) à Nice en 2024, Jeux Olympiques obligent.

    Il se pourrait que la dernière étape s’inspire justement de la formidable course en ligne des JO cet été dans les rues de Paris pour connaître un itinéraire nouveau, en plus des traditionnels tours des Champs-Elysées, avec peut-être une incursion sur la butte Montmartre. "On a vu la force du cyclisme sur route. C’était merveilleusement et formidablement populaire. Les Jeux olympiques ont permis de faire des choses qui semblaient impossibles. Si ça pouvait permettre de faire des choses avec une autre épreuve magnifique, mais annuelle, je n’en serais pas marri", explique le directeur du Tour.

    "Des patates partout"

    Les discussions entre les organisateurs du Tour, la mairie de Paris et la préfecture de police sont cependant ardues et l’optimisme n’est pas forcément de mise. Pour le reste, la géographie de la France impose au Tour un parcours qui semble se découper en deux parties : plat pour commencer, montagneux pour finir. Mais c’est "un faux-semblant", assure Prudhomme. "La première étape semble promise aux sprinters qui auront l’occasion pour la première fois en cinq ans de prendre le maillot jaune. Mais après on a mis des patates partout. Thierry (Gouvenou, le traceur du Tour) n’a pas laissé une côte de côté entre Lille et la Bretagne."

    "La deuxième étape se termine à Boulogne-sur-Mer avec trois côtes dans les dix derniers kilomètres. Le quatrième jour, tu as quatre côtes dans les trente derniers kilomètres. Ensuite, sur l’étape de Vire, on a 3 500 mètres de dénivelé", détaille le directeur du Tour. Un contre-la-montre très plat sur 33 km à Caen servira de premier juge de paix. Deux jours plus tard, l’arrivée à Mûr-de-Bretagne sera un autre temps fort, avant que le Tour ne plonge vers le Puy-de-Dôme et les Pyrénées.

    Celles-ci s’annoncent difficiles avec une arrivée au sommet à Hautacam, la veille d’un chrono en côte de 11 km entre Loudenvielle et l’altiport de Peyragudes. Le lendemain, les choses se corsent encore avec une première arrivée à Superbagnères depuis 1989, précédée des ascensions du Tourmalet, de l’Aspin et de Peyresourde pour un enchaînement royal qui fera nécessairement le tri.

    Retour au Ventoux

    Le Tour va ensuite se diriger vers les Alpes, en retournant d’abord au Mont Ventoux, un de ses grands mythes. Ce sera la première arrivée au sommet du géant de Provence depuis 2013 puisque l’étape de 2016 avait été amputée à cause du vent. L’étape-reine est programmée pour le jeudi 24 juillet avec les ascensions du col du Glandon, de la Madeleine et l’arrivée au sommet du redoutable col de la Loze, nouveau classique pour un dénivelé gargantuesque de 5 500 mètres.

    Une nouvelle odyssée attend les coureurs le lendemain entre Albertville et La Plagne où le vainqueur de l’édition 2025 devrait être connu puisque la journée de samedi vers Pontarlier, promise aux baroudeurs, ne devrait pas venir bouleverser le classement général. "Les étapes de montagne sont vraiment très, très difficiles et ça va compenser quelque part les jours de plaine. Mais il ne faudra pas avoir de jour sans dans la plaine parce que ça pourrait se payer cash", résume Thierry Gouvenou. Quant à savoir à qui le parcours convient le mieux, l’architecte du parcours est formel : "On n’a jamais vu de coureur moyen gagner le Tour de France. En ce moment Pogacar est au-dessus du lot. Sur n’importe quel terrain il s’en sortirait. Et donc il s’en sortira l’année prochaine. Mais il y a bon espoir de voir Vingegaard revenir à son meilleur niveau aussi".

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