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  • AFP | Crée le 12.08.2024 à 08h03 | Mis à jour le 12.08.2024 à 08h03
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    Les joueuses françaises sont passées tout près d’un exploit exceptionnel face aux Américaines en finale du tournoi olympique de basket-ball la nuit dernière à Paris. Photo Grégory SHAMUS / AFP
    Héroïque en défense, admirable d’abnégation et de talent, l’équipe de France de basket a touché du doigt dimanche l’immense exploit de battre en finale des Jeux olympiques les Américaines, invaincues dans la compétition depuis 1992 et sacrées dans la douleur (67-66) pour la huitième fois de suite.

    Douze ans après leur premier podium olympique, les Bleues se parent à Bercy de nouveau d’argent, qui devrait cependant avoir un goût beaucoup plus amer qu’à Londres. Là où les "Braqueuses" de Céline Dumerc avaient explosé en finale (86-50), les coéquipières de la "vengeuse masquée" Sarah Michel Boury, la capitaine qui porte une protection au visage depuis un gros coup reçu en poules, ont regardé les yeux dans les yeux, et même parfois tête contre tête, les reines américaines.

    Elles sont passées tout près de leur infliger leur première défaite aux JO depuis 1992 et la première en grande compétition depuis 2006. "Il ne faut pas du tout baisser la tête, c’est énorme, tout le monde va en parler pendant des années. Bien sûr, il y a de la déception, mais dans quelques heures on va bien fêter cette médaille car elle est incroyable", a déclaré Gabby Williams.

    A 10 cm du bonheur

    La série de 60 victoires de rang des Américaines n’a tenu qu’à un fil et la prolongation à 10 centimètres : Williams (19 pts, 7 rebonds et 3 interceptions), qui a porté les Bleues à bout de bras en début et en fin de match, a marqué au buzzer, mais était à l’intérieur de l’arc (66-67). "Je savais direct que c’était deux points. Ça allait vite, c’était dur de m’arrêter (avant la ligne des 3 pts). Mais c’est un tir parmi tous ceux qu’il y a eu pendant le match", a-t-elle déclaré. "Je ne sais pas s’il y avait faute ou pas, peu importe ça n’a pas été sifflé", a-t-elle ensuite évacué.

    L’épilogue d’une fin de match folle, dans un Bercy incandescent, où les Françaises, après avoir compté 10 points d’avance en début de troisième quart-temps (35-25, 23e), ont failli combler un retard de quatre points à 11 secondes du terme.

    Par un premier tir primé de Williams à cinq secondes de la sirène (64-65), avant le dernier panier, finalement vain après un 2/2 de Kahleah Cooper sur la ligne de réparation (64-67).

    Les larmes de Williams

    La Franco-Américaine n’a pu retenir ses larmes pendant que les Américaines exultaient, heureuses et probablement aussi soulagées après être passées si près de la correctionnelle. A l’issue de la finale la plus serrée de l’histoire du tournoi féminin, un match que les Françaises ont emmené sur le terrain défensif, le seul où elles avaient une chance de réaliser l’un des plus grands exploits du sport français. Et probablement du sport mondial. Les joueuses de Jean-Aimé Toupane, héroïques en défense, où les nombreuses intérieures se sont relayées pour livrer une bataille épique, ont totalement fait déjouer les Américaines de Diana Taurasi, qui décroche une 6e médaille d’or, record dans les sports collectifs, hommes et femmes confondus.

    Elles n’ont inscrit que 66 points alors qu’elles tournaient à une moyenne de près de 90 points depuis le début du tournoi, éparpillant toutes leurs adversaires, le coude plus au moins sur la portière. Elles avaient marqué 45 points à la mi-temps contre l’Australie (85-64) ? Le score affichait 25-25 à la pause, où Breanna Stewart et ses coéquipières affichaient une adresse famélique (8/28 dont 0/3 à 3 pts) et 13 balles perdues.

    La tribu de Diana

    Nerveuses, approximatives (perte de balle de Chelsea Gray, 18e, passe de Kelsey Plum en touche, 26e), fébriles près du panier où elles ont commis d’inhabituels ratés, bloquées sur le périmètre extérieur, elles ont eu besoin de toute leur expérience, leur talent et leur malice mêlée de dureté, pour s’en sortir. Elles laissent les Bleues à leurs immenses regrets, elles qui disaient avant leur match croire dur comme fer à l’impossible.

    Au bout des trois saisons du mandat de Jean-Aimé Toupane, débuté dans la douleur avec des lourdes défaites à l’automne-hiver 2021-2022, suivies d’un Mondial-2022 frustrant (élimination en quarts de finale avec une équipe diminuée) et d’un Euro-2023 raté, achevé à la 3e place alors qu’un troisième titre de championnes (après 2001 et 2009) était visé. Toupane, homme du sérail sans aucune expérience dans le basket féminin, avait été nommé après le bronze des JO-2021 en remplacement de Valérie Garnier pour faire franchir un cap aux Françaises, et rivaliser avec les Américaines.

    Moins de 24 heures après que les Bleus ont tenu tête aux "Avengers" américains (87-98), ses joueuses ont fait beaucoup plus que ça, concluant par un nouvel argent des tournois olympiques qui confirme l’excellente santé du basket français.

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