- Baptiste Gouret | Crée le 04.01.2024 à 17h56 | Mis à jour le 04.01.2024 à 18h03ImprimerLes représentants des syndicats des rouleurs et des sous-traitants ont convoqué la presse, ce jeudi 4 janvier, pour annoncer une mobilisation vendredi devant l’hôtel de la province Sud. Photo Baptiste GouretLes syndicats représentants les salariés, les rouleurs et les sous-traitants appellent à la mobilisation, vendredi devant l’hôtel de la province Sud. Alors que la cessation de paiements guette les trois usines du pays, ils espèrent se faire entendre des pouvoirs publics et être intégrés à la recherche de solutions.
"Rien ne se fera sans nous !" C’est, en substance, le message que porteront le Syndicat des rouleurs du pays, le Soenc Nickel et la Fédération syndicale des travailleurs calédoniens exploités (FSTCE), vendredi 5 janvier, au pied de l’hôtel de la province Sud, en baie de Moselle.
Alors que les trois usines, et en particulier Prony Resources, sont menacées par une cessation de paiement imminente, les salariés et sous-traitants veulent "interpeller les pouvoirs publics" sur cette situation alarmante afin de "trouver ensemble une issue". "On se donne une journée pour tous les rencontrer", lâche Tommy Faufau, vice-président du syndicat des rouleurs, évoquant une délégation prête à échanger avec l’État, le gouvernement et la province Sud.
"Les multinationales pourront toujours rebondir"
La mobilisation débutera à 5 heures. Les représentants syndicaux devraient être reçus par la présidente de la province Sud à 9 heures. Au terme de ces discussions, les syndicats des salariés et sous-traitants attendent des élus "une meilleure prise en compte des entreprises et des entrepreneurs locaux". "Aujourd’hui, on est au milieu de tout ça sans savoir comment on va s’en sortir", déplore Tommy Faufau, qui rappelle que 3 000 personnes sont concernées par le sort des trois usines. "Les plans pour les sauver ne doivent pas servir uniquement les industriels miniers, mais les hommes et les femmes qui y travaillent, souligne Anthony Lecren, syndicaliste. Les multinationales, elles, pourront toujours rebondir."
L’annonce d’un report d’une éventuelle cessation de paiements de Prony Resources, dévoilé ce jeudi matin par Sonia Backès, ne suffit pas à les rassurer. "On peut y voir des choses positives, admet Anthony Lecren, mais on est loin d’être sortis d’affaire."
Prony Resources : "Faire durer la trésorerie dans l’attente de solutions de soutien"
Tout semble s’accélérer du côté de Prony Resources. Alors que rumeurs et incertitudes enflaient ces dernières semaines, les acteurs politiques, économiques et sociaux ont décidé de se faire entendre sur le sort réservé à l’usine de Goro. Après les nouvelles rassurantes de Sonia Backès sur un report de la cessation de paiements et l’annonce d’une mobilisation des sous-traitants (lire ci-dessus), c’est au tour de la direction de l’usine, particulièrement discrète ces derniers temps, de communiquer sur le sujet.
Dans un communiqué de presse diffusé ce jeudi 4 janvier, elle prédit une année 2024 "pleine d’incertitudes et de défis pour Prony Resources (PRNC)". Confrontées à un épuisement de sa trésorerie dû à "un effondrement des prix du nickel sur les marchés et une production en dessous du budget", la direction de l’usine et ses équipes mettent en place actuellement un plan d’économie. L’objectif est clair : "faire durer la trésorerie dans l’attente de solutions de soutien", et notamment la signature du "pacte du nickel" qui assurera un financement de l’État.
À moyen et long termes, le défi est autre : "devenir un acteur durable et majeur dans le domaine du nickel pour les batteries". Il faudra le relever avec tous les acteurs engagés, souligne la direction. "Ensemble, nous nous offrons les meilleures chances possibles de sortir par le haut de cette nouvelle épreuve économique et industrielle."
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