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  • A.T. | Crée le 13.01.2025 à 09h26 | Mis à jour le 13.01.2025 à 09h27
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    Le 15 décembre dernier, l’île de Mayotte avait déjà été dévastée par le cyclone Chido. Photo AFP
    Des trombes d’eau sont abattues dimanche sur Mayotte, provoquant des inondations, lors du passage de la tempête tropicale Dikeledi, qui a fait trois morts à Madagascar, moins d’un mois après les ravages du cyclone Chido dans l’océan Indien, qui a dévasté l’île mahoraise.

    La tempête tropicale Dikeledi, après avoir touché le nord de Madagscar et Mayotte, se dirige désormais vers le Mozambique, pays également durement touché en décembre par Chido, avec au moins 120 morts et près de 900 blessés.

    Dans le nord de l’île de Madagascar, trois personnes ont trouvé la mort dans les pluies diluviennes et au moins 920 personnes ont été sinistrées, selon les autorités.

    "Mayotte a fait face à une tempête tropicale intense […] L’impact a été violent", a déclaré, dimanche soir, le ministre français des Outre-mer, Manuel Valls. Mais aucune victime n’est à déplorer, selon le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville.

    Ce dernier a décidé de "maintenir l’alerte rouge" jusqu’à lundi soir.

    "On a toujours des vents extrêmement forts et des pluies qui le sont tout autant", a-t-il affirmé sur la chaîne Mayotte-La 1ère, craignant des "inondations importantes".

    Météo-France s’attend à ce que les pluies et vents s’atténuent dans la nuit, mais que les trombes d’eau reprennent lundi matin avec un "Kashkasi", phénomène de mousson habituel en cette saison.

    Pour M. Bieuville, le "territoire est très fragilisé" après le cyclone Chido, qui a arraché la végétation, endommagé les infrastructures, emporté des toits et détruit les habitats précaires. Au moins 39 personnes ont alors été tuées et plus de 5.600 blessées, dans le département le plus pauvre de France.

    "Plus de toit"

    Au plus près, tôt dimanche, Dikeledi est passé à environ 100 km au sud du territoire.

    Dans le sud de Mayotte, quatre villages, dont Mbouini, ont été "totalement inondés", selon les pompiers. Dans d’autres localités du sud et du centre, une douzaine de maisons, en dur ou en tôles, se sont effondrées ou ont été emportées par la mer ou des rivières en crue, d’après les pompiers.

    "On a sauvé 14 personnes" prises par la montée des eaux ou dans des coulées de boue, ont-ils précisé. "On a eu énormément d’eau et mon voisin du dessus n’a plus de toit, la bâche est partie avec le vent donc son appartement est inondé et ça coule chez moi", a déploré Gilles Mounier, un habitant de Kawéni, joint au téléphone par l’AFP.

    La population mahoraise est confinée depuis samedi 22 heures 00 locales avec interdiction de se déplacer jusqu’à nouvel ordre. Mayotte compte officiellement 320.000 habitants, mais pourrait en réalité abriter "100.000 à 200.000 personnes de plus, compte tenu de l’immigration illégale", selon une source proche des autorités. Durant toute la durée de l’alerte, toute circulation est interdite hormis pour les secours et les personnes autorisées. La population avait été appelée à constituer des stocks d’eau et de nourriture. Mais à Mamoudzou, des gens se trouvaient dans la rue, ont constaté dans la journée des journalistes de médias locaux, profitant pour certains de la pluie pour laver leur véhicule.

    Quatre vingts centres d’hébergement d’urgence (écoles, etc.), mis en place dans toutes les communes, accueillent 15.000 personnes, a indiqué Manuel Valls, auxquelles s’ajoutent 5.000 personnes accueillies dans des mosquées. "Nous avions prévu 1.200 gendarmes, 800 policiers et 800 pompiers disposés dans tous les endroits où nous estimions qu’il y avait des risques et je pense que cette stratégie a été la bonne", a affirmé le préfet.

    Quelle évolution ?

    Après avoir atteint la côte nord-est de Madagascar samedi après-midi, le cyclone a commencé à s’affaiblir pour être rétrogradé en forte tempête tropicale.

    Dikeledi devrait de nouveau "s’intensifier lentement dans les prochaines 24 heures jusqu’au stade de cyclone tropical tout en se rapprochant des côtes mozambicaines", selon Météo-France.

    "La région de Nampula devrait connaître des conditions très dégradées", selon l’organisme météorologique français, qui n’exclut pas que Dikeledi touche terre et évoque "de fortes pluies, des vents forts et un état de mer dangereux".

    Météo-France précise que le cyclone continuera à s’intensifier, "menaçant potentiellement le sud des côtes malgaches à partir de mercredi ou jeudi". Les cyclones se développent habituellement dans l’océan Indien de novembre à mars. Cette année, les eaux de surface sont proches de 30°C dans la zone, ce qui fournit plus d’énergie aux tempêtes.

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