Recherché depuis plusieurs jours, un homme de 53 ans s’est présenté à la brigade de gendarmerie de Hienghène, samedi 30 mars. Trois jours plus tôt, il avait abattu de deux coups de fusil son beau-frère à la suite d’un différend familial qui a pris une tournure dramatique.

Les faits remontent au mercredi 27 mars, à la tribu de Panié. Il est 7 heures lorsque le meurtrier présumé, "énervé suite à un différend au sein de la tribu", explique le procureur de la République, va chercher son fusil et part trouver son beau-frère, âgé de 45 ans, qui travaille au champ. Le fils de la victime, qui a vu son oncle s’emparer de son arme et marcher en direction de son père, le suit à vélo. Le garçon tente d’intervenir lors du premier coup de feu, qui est dévié de sa trajectoire et atteint la victime à la jambe. L’auteur présumé gifle alors l’enfant pour lui faire lâcher le canon de son arme, avant de le rediriger en direction de son beau-frère, qu’il atteint à la tête lors d’un second coup de feu. Le médecin constate le décès de la victime à son arrivée sur les lieux du drame.

Antécédents psychiatriques

Après s’être livré aux gendarmes, l’auteur présumé des coups de feu a été placé en garde à vue samedi 30 mars en fin de journée. Lors de ses auditions, il a reconnu avoir tiré à deux reprises sur son beau-frère tout en soutenant "qu’il n’avait pas voulu lui donner la mort, mais qu’il cherchait à l’intimider suite à des insultes proférées à l’égard de sa famille", souligne le parquet. Déjà condamné pour des faits de violences, le meurtrier présumé avait effectué plusieurs séjours en milieu psychiatrique et avait été expulsé d’une autre tribu de Hienghène "en raison de son comportement perturbateur".

Présenté au juge d’instruction lundi 1^er avril, il a été mis en examen pour assassinat et violences aggravées sur mineur de moins de 15 ans et placé en détention provisoire.