L'année politique commence par des élections municipales particulières. Le premier tour, le 15 mars, a lieu mais il est perturbé par le passage de la dépression tropicale Gretel. C'est au cours de cette même semaine que deux cas de coronavirus sont signalés à Nouméa. Après un faux cas positif local, c'est l'emballement. Le gouvernement prend des mesures de confinement et de fermeture de plusieurs établissements, qui donnent des résultats : "seulement" une petite quarantaine de personnes positives dans l'année et aucun mort. Le trafic aérien international est à l'arrêt.

Le déconfinement de la population intervient au bout de trois semaines, en avril. L'État accorde un prêt de 28,5 milliards de francs à la Nouvelle-Calédonie pour l'aider à supporter financièrement la crise sanitaire.

Le second tour des municipales est décalé au 28 juin.

Arrive le deuxième référendum, le 4 octobre, deux ans après le premier. Le climat est moins serein et la participation augmente de 5 % par rapport à 2018 pour atteindre les 85,64 % d'inscrits. Le Non l'emporte une nouvelle fois mais avec un écart moindre : 53,26 %, contre 46,74 % pour le Oui.

Sébastien Lecornu arrive cinq jours plus tard et reste près d'un mois : le ministre des Outre-mer est à l'origine du "Groupe Leprédour", du nom de l'îlot sur lequel il a embarqué des représentants politiques pour engager le dialogue sur l'avenir.

La fin de l'année est explosive autour du dossier de la vente de l'usine du Sud. Le 7 décembre, une manifestation dégénère à Nouméa. Des barrages et contre-barrages se multiplient de Bourail au Mont-Dore. Le 10 décembre, dans le Sud, une cinquantaine de militants attaquent le centre industriel, mis en veille et sécurisé par les gendarmes. La tension redescend peu à peu.