Il est des métiers plus difficiles que les autres. Comme travailler de nuit, ou tous les week-ends. C'est le cas de François Sauvaire, qui, à 44 ans, est caviste au Pk6, à La Cave. Avec une particularité, celle d'avoir ses deux jours de repos hebdomadaires les jeudis et vendredis. Ces matins-là, une fois bien réveillé, François se dirige vers les baies pour s'attabler sur une terrasse, avec un café, un croissant et le journal de l'établissement, s'il est disponible. Car « dès que j'ai fini de le lire, il est aussitôt pris par un autre client. C'est mon petit plaisir du matin, face à la mer, les mâtinées ensoleillées. De lire le journal, pour moi, c'est plus de la détente que de la recherche d'informations. Et aussi de la curiosité. » Car bien souvent, François tombe sur des visages qu'il reconnaît. Et découvre un peu plus qui se cache derrière eux.

S'il regarde tous les soirs le journal télévisé de NC la 1^ère, avec Les Nouvelles, « il y a un petit truc en plus, car il y a plus de fond. J'y lis des choses que l'on ne voit pas ailleurs. Des articles sur des agriculteurs, des pêcheurs, ou de personnes qui travaillent à but non lucratif. Le journal est plus riche en informations, celles qui ne sont pas aussi importantes que la politique ou les faits de société. Cela me plaît de découvrir ce que peuvent faire mes concitoyens, j'aime cette proximité. » Un moment de détente et de curiosité, « je ne recherche pas de l'information à tout prix », que François ne savoure qu'une à deux fois par semaine, « le petit café, le croissant, le soleil et prendre le temps de lire le journal sont pour moi indissociables et un vrai plaisir. »