- Baptiste Gouret | Crée le 09.09.2024 à 16h41 | Mis à jour le 11.09.2024 à 09h35ImprimerÉlizabeth Rivière, président de la Chambre des métiers et de l’artisanat, a rendu visite aux alternants désormais accueillis dans de nouveaux lieux d’apprentissage après l’incendie, en juin, du CFA de Nouville. Ici, une dizaine d’élèves suivent des cours Photo Baptiste GouretPrivée de son Centre de formation de l'artisanat de Nouville, détruit par les flammes aux premiers jours des émeutes, la Chambre des métiers et de l’artisanat multiplie les partenariats pour disposer de nouveaux lieux de formation et permettre à ses élèves de reprendre les cours. Une partie d’entre eux ont fait leur rentrée ce lundi matin à Yahoué, où la mairie du Mont-Dore a mis à disposition une ancienne école primaire.
Laissée à l’abandon pendant près de deux ans, après sa fermeture faute d’effectif, l’école Adolphe-Boutan de Yahoué ressemble à tous ces bâtiments sans vie, entre murs décrépis et tags sur la façade. Mais pour les élèves accueillis dans l’établissement, ce lundi 9 septembre, pas question de jouer les difficiles. "C’est déjà une bonne chose d’avoir des locaux", reconnaît Cindy, 25 ans, étudiante en filière esthétique au Centre de formation de l'artisanat (CFA). Et pour cause : voilà près de quatre mois qu’elle et ses camarades n’étaient pas retournés en cours, après l’incendie qui a détruit 90 % du CFA, situé à Nouville, début juin.
Retrouver des lieux d’apprentissage
Depuis cet évènement qui a privé 250 alternants de leur lieu d'apprentissage, la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) était en quête de nouveaux sites pour relancer au plus vite ses formations. Des partenariats ont ainsi été noués ces dernières semaines avec plusieurs entreprises, telles que la boucherie Auchan Michel-Ange, l’institut Grain de beauté, le Méridien ou encore le salon de coiffure Haarmony, pour assurer les enseignements professionnels.
L’école Adolphe-Boutan de Yahoué a été mise à disposition gracieusement par la ville du Mont-Dore pour accueillir les élèves du CFA. Photo Baptiste GouretAvec la mise à disposition grâcieuse par la commune du Mont-Dore de l’école Adolphe-Boutan, le CFA va désormais pouvoir reprendre les enseignements généraux. "On avait repris en entreprise dès le mois de juin, mais on n’était même pas sûrs de retrouver la formation un jour, donc on est contents d’être là", souligne Cindy. "C’était important pour nous d’avoir un lieu pour se retrouver et échanger", se réjouit Élizabeth Rivière, présidente de la CMA. "On avait l’objectif et même le devoir de mener ce projet à bout et de retrouver des lieux d’apprentissage", abonde Laurent Chouilly, directeur du CFA.
À quelques kilomètres de là, dans l’antenne de la CMA située à la ZAC Panda, des alternants en CAP électricien entamaient ce lundi leur troisième semaine dans un des docks d’ordinaire loués par la Chambre aux entreprises naissantes. "Étant donné que certaines entreprises ont tout arrêté en raison de la crise, on en a profité pour récupérer ces docks afin d’accueillir les alternants", explique Élizabeth Rivière.
Quid de la reconstruction ?
L’espace, aménagé sur deux étages, offre un petit plateau technique et une salle de classe à la dizaine d’apprentis, présents une semaine sur deux. En plus des quelques machines et outils épargnés par les flammes au CFA de Nouville, la CMA a injecté "trois à quatre millions de francs" pour rééquiper les deux docks qu’elle occupe. La CMA verse également 200 000 francs à chaque entreprise qui accepte d’accueillir un apprenti. "On œuvre au quotidien pour reprendre les formations dans les meilleures conditions et trouver les financements nécessaires", assure Élizabeth Rivière. "Il a fallu se réinventer, mais c’était essentiel pour permettre notamment aux alternants en deuxième année de passer leurs diplômes", poursuit Laurent Chouilly.
Élizabeth Rivière, président de la Chambre des métiers et de l’artisanat, entouré des élus du Mont-Dore, dans une salle de classe de l’école Boutan, qui accueille depuis ce lundi des élèves du CFA. Photo Baptiste GouretLa multiplication de ces lieux d’apprentissage représente une "solution à moyen terme" pour garantir la continuité des formations. Avant une reconstruction du CFA ? "On attend le retour des experts pour savoir ce qu’il est possible de faire, indique Élizabeth Rivière. Ensuite, on verra dans quelle mesure on peut s’orienter vers une reconstruction."
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