Les émeutes qui secouent la Nouvelle-Calédonie depuis le 13 mai ont causé une huitième victime, comme l’a annoncé, le président du gouvernement Louis Mapou, au cours de son discours, ce samedi, en fin de matinée.

Ce huitième décès est celui de l’un des deux individus qui avaient été grièvement blessés lundi dernier par des gendarmes vers la tribu de Saint-Laurent, dans la commune de Païta. Selon le procureur de la République, le véhicule de location des militaires avait été délibérément percuté par l’arrière par un autre véhicule à bord duquel se trouvaient plusieurs hommes armés qui auraient tiré. Les gendarmes mobiles auraient alors à leur tour fait usage de leurs armes.

Ce jeune est issu de la grande chefferie de Païta, a précisé Louis Mapou, qui a commencé son discours en adressant ses "pensées les plus attristées" aux huit familles endeuillées depuis le début de la crise dans le pays : six familles calédoniennes – cinq familles kanak (deux originaires de Canala, une de Maré, une de Poindimié, une de Païta) et une famille calédonienne d’origine européenne, originaire de Kaala-Gomen –, ainsi que la famille des deux gendarmes décédés en mission sur le Caillou.

"Je n’oublie pas les nombreux décès survenus durant cette crise faute d’avoir pu accéder aux soins vitaux, a poursuivi le chef de l’exécutif. Par ailleurs, les affrontements ont occasionné de nombreux blessés civils et militaires. Et j’ai également une pensée pour les familles dont les maisons et les biens ont été incendiés et saccagés."

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