- Anthony Tejero | Crée le 05.11.2024 à 14h36 | Mis à jour le 05.11.2024 à 14h37ImprimerLes représentants de l’armée, Marine nationale en tête, et de la ville de Dumbéa ont officialisé leur union, lors d’une cérémonie, ce mardi matin, à bord du patrouilleur. Photo Anthony Tejero
Plus d’un "quart de siècle" qu’elle dure et cette union vient d’être renouvelée ce mardi 5 novembre. Au cours d’une cérémonie officielle sur la base navale Chaleix, la ville de Dumbéa est devenue la "marraine" du nouveau patrouilleur des outre-mer (Pom) Auguste-Bénébig de la Marine nationale. Une "suite logique" de ce partenariat qui avait d’abord débuté avec le navire La Glorieuse (de 1999 à 2023), désormais en attente de démantèlement.
Le navire mesure 79 m de long, 12 m de large, 20 m de haut et pèse 1 200 tonnes. Sa vitesse maximale est de 25 nœuds (45 km/h). Photo Anthony TejeroUne "double fierté" pour le maire de cette commune puisque ce bâtiment est le premier navire militaire à porter le nom d’un Calédonien, dont "l’engagement et le courage sont des valeurs portées par les marins" et qui "peuvent inspirer la jeunesse" de Dumbéa, qui compte cinq classes défense. "Ce parrainage revêt une importance particulière dans le contexte actuel car il véhicule l’espoir et la fraternité dont nous avons tous besoin aujourd’hui, glisse Yoann Lecourieux. Auguste Bénébig a vraiment eu un comportement militaire exceptionnel pendant sa carrière et c’est très important d’y être associé afin que l’ensemble des jeunes Calédoniens aient cette notion de courage et cette idée de combattre pour donner le meilleur de soi-même et tracer ainsi un avenir pour la Nouvelle-Calédonie."
Echange de cadeaux entre le maire de Dumbéa Yoann Lecourieux et le commandant du patrouilleur, le capitaine Loïc Declerq. Photo Anthony TejeroLe renouvellement de ce parrainage avec la ville de Dumbéa coulait également de source pour l’armée, comme l’indique le commandant du Pom. "Il y a toute cette histoire qu’on a la chance de reprendre à notre compte avec un patrouilleur de nouvelle génération qui sera ici pour de longues années au service du territoire", glisse le capitaine de corvette Loïc Declerq, qui juge bon de rappeler que cette union permet de conforter "un lien particulier" avec les classes de défense de la commune. "Cette jeunesse vient régulièrement à bord pour visiter le bateau, être sensibilisée aux enjeux de défense et renouer, approfondir le lien armée-nation."
Des représentants des cinq classes défense et du conseil des jeunes de la ville de Dumbéa ont répondu présent à la cérémonie, à l’issue de laquelle ils ont pu visiter le patrouilleur. Photo Anthony TejeroPour rappel, la Marine nationale renouvelle actuellement sa flotte, auparavant composée de La Glorieuse et de La Moqueuse, toutes deux arrivées en fin de vie. L’Auguste-Bénébig sera donc rejoint d’ici la fin de l’année prochaine par "son frère jumeau" qui portera également un nom calédonien, celui de Jean Tranape. "II s’agit d’un compagnon de la Libération issu du territoire, qui s’est également distingué lors de la campagne de Libye, à Bir-Hakeim, et dans la Libération de Toulon, après le débarquement de Provence", poursuit le commandant.
Assurer la souveraineté française et mieux connaître les fonds marins
Avec ces deux navires flambant neufs, la Marine nationale sera ainsi pleinement opérationnelle afin d’assurer ses missions au premier rang desquelles figure la protection des intérêts de la France ultramarine, grâce à laquelle le pays dispose du deuxième domaine maritime mondial. Lutte contre les activités illicites en mer, police des pêches, sauvetage, assistance, surveillance de l’environnement… Le champ d’intervention des marins est large.
"Cela consiste à assurer la souveraineté de la France dans la zone économique exclusive (ZEE) autour de la Nouvelle-Calédonie mais aussi un certain nombre de missions de coopération et de rayonnement avec les États insulaires du Pacifique et avec les pays du Quad Pacifique comme l’Australie et la Nouvelle-Zélande", poursuit le capitaine de corvette, avant d’aborder un nouveau travail qui attend désormais les marins grâce aux capacités de ce patrouilleur.
Grâce aux Pom de dernière génération, dont l'Auguste-Bénébig, les marins pourront sonder les fonds marins pour mieux les cartographier. Photo Anthony Tejero"Nous allons désormais pouvoir mener des missions hydrographiques, c’est-à-dire que nous sommes en lien avec le groupement océanographique du Pacifique pour aller dans des zones peu connues, mal hydrographiées. Il s’agit de relever les fonds marins déjà, afin de permettre une navigation plus sûre puisque le Pacifique est une zone encore assez mal connue, avec de nombreux atolls et des zones coralliennes qui sont en perpétuel mouvement. L’objectif est de naviguer et manœuvrer dans des zones saines."
Qui était Auguste Bénébig ?
La figure du soldat calédonien Auguste Bénébig a flotté tout au long de la cérémonie.Auguste Bénébig, né à Nouméa en 1915 et décédé en 1993, est un militaire français, compagnon de la Libération. Il effectue son service militaire de 1936 à 1938 au sein du Bataillon mixte du Pacifique.
Mobilisé en 1939 comme caporal, il participe à la Bataille de France en 1940 et est promu sergent-chef. En entendant l’appel du général de Gaulle, il s’engage dans les Forces françaises libres à la suite du ralliement du territoire. Promu adjudant en 1941, il prend part aux opérations de Libye en 1942 et se distingue ensuite à la bataille de Bir-Hakeim en sauvant deux camarades en les transportant hors des lignes ennemies.
Cette action lui vaut de recevoir la Croix de la Libération. Il est rapatrié en Nouvelle-Calédonie après la campagne de Tunisie en 1943.
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