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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 18.07.2024 à 08h58 | Mis à jour le 18.07.2024 à 09h02
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    Face à l'ampleur des dégâts, le proviseur du lycée ne cache pas son découragement. Photo Anthony Tejero
    Les dégâts sont trop importants. Le gouvernement vient de décider de la "fermeture administrative" du lycée Pétro-Attiti, à Rivière-Salée, afin notamment de redéployer le personnel enseignant. D’abord envisagée en 2025, la rentrée scolaire ne pourra pas avoir lieu dans les temps selon les premiers constats des experts.

    Ce ne sont plus des bâtiments, mais des dédales de décombres. Plateaux techniques, salles de classe, bureaux, réfectoire, internat… Les moindres recoins du lycée professionnel Pétro-Attiti, à Rivière-Salée, ont été pillés, saccagés, détruits et même incendiés.

    Devant l’ampleur des dégâts, le gouvernement a ainsi acté, ce mercredi 17 juillet, de la fermeture administrative de l’établissement scolaire qui a payé le plus lourd tribut aux exactions. Et qui aurait dû fêter son cinquantième anniversaire cette année. Les premiers constats des experts ont douché les derniers espoirs des encadrants d’envisager une rentrée scolaire en février prochain, estimant que sa reconstruction ne pourra être assurée ni techniquement, ni financièrement d’ici début 2025.

    50 % des élèves rescolarisés

    Cette décision qui est une "obligation administrative" doit permettre de "réaffecter le personnel enseignant ailleurs dès le mois d’août", glisse Isabelle Champmoreau, la vice-présidente du gouvernement en charge de l’enseignement, qui continue de plancher avec les équipes pour trouver des solutions aux 780 élèves concernés.


    Le CDI du lycée Pétro Attiti a été totalement vandalisé.  Photo Anthony Tejero

    "Nous avons environ 50 % des effectifs qui ont pu être rescolarisés vers d’autres établissements avec une priorité donnée aux classes à examens. Par ailleurs, nous avons trouvé des locaux dans Rivière-Salée qui pourrait accueillir les autres élèves après les vacances d’août, au moins en ce qui concerne l’enseignement général car la difficulté demeure pour leur trouver des plateaux techniques".

    Ouvrir de nouvelles formations professionnelles

    Par ailleurs, selon la vice-présidente de l’exécutif, une réflexion plus large doit être engagée sur la façon de reconstruire l’établissement en l’adaptant aux nouveaux besoins du pays. "Il faudra sans doute faire en sorte de dépoussiérer un peu l’enseignement professionnel en incluant l’ouverture de formations nouvelles qui répondent aux évolutions et aux attentes du tissu économique et de la société. Par ailleurs, si on reconstruit sur place, peut-être sera-t-il plus pertinent de créer un lycée moins dense et plus adapté, avance Isabelle Champmoreau, également inquiète pour le devenir du collège voisin de Rivière-Salée, où les enfants ont été rescolarisés dans l’école Arsapin, le temps de rénover le site. En réalité, cet établissement est très abîmé et on n’est pas loin de la même situation que le lycée, avec des bâtiments anciens et très dégradés."

    Une réflexion plus large pourrait donc être engagée sur la reconstruction des infrastructures publiques ce quartier, l’un des plus durement touchés par les violences.


    Les travaux sont également importants dans le collège de Rivière-Salée.  Photo Anthony Tejero

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