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    Nouvelle Calédonie
  • AFP | Crée le 27.09.2024 à 07h24 | Mis à jour le 27.09.2024 à 07h24
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    Christian Tein, chef de file de la CCAT, est incarcéré dans l’Hexagone depuis le 23 juin. Il a été interrogé pour la première fois par une juge jeudi 26 septembre à Lyon. Photo Archives LNC/Anthony Tejero
    Incarcéré dans l’Hexagone depuis le 23 juin pour son rôle présumé dans les émeutes, le chef de file de la CCAT et nouveau président du FLNKS a été longuement interrogé par une juge à Lyon, jeudi 26 septembre.

    Le chef kanak de la Cellule de coordination des actions de terrains (CCAT) Christian Tein, détenu dans l’Hexagone pour son rôle présumé dans les troubles en Nouvelle-Calédonie, a été longuement interrogé jeudi 26 septembre à Lyon par une juge de Nouméa, dont le travail a ensuite été salué par son avocat.

    Commencée dans la matinée, la "longue" audition de M. Tein, selon Me François Roux, réalisée dans le cadre de l’instruction, a duré jusqu’en fin d’après-midi. Elle s’est "plutôt bien passée", selon ce dernier : "Nous avons la chance d’avoir un magistrat qui fait son travail à charge comme à décharge", a-t-il rapporté à l’AFP.

    "Christian Tein est considéré comme étant le 'chef' […] donc la juge était évidemment intéressée de l’entendre, de savoir, notamment, dans le cadre de ses fonctions, s’il était plus responsable que les autres", a indiqué son conseil.

    Rassemblement de soutien devant le tribunal

    Incarcéré depuis fin juin à Mulhouse (Haut-Rhin) et récemment désigné président du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), l’homme de 56 ans est soupçonné d’avoir orchestré les troubles contre la révision du corps électoral en Nouvelle-Calédonie. Il a pour cela été mis en examen, notamment pour complicité de tentative de meurtre et association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime. Le militant kanak est l’un des cinq indépendantistes actuellement placés en détention provisoire dans diverses prisons de l’Hexagone pour leur rôle supposé dans les émeutes qui ont éclaté sur le "Caillou" en mai.

    Interpellé le 19 juin, il avait été mis en examen le 23 juin et transféré dans l’Hexagone le soir même, par un vol affrété spécialement. Sept militants avaient été emprisonnés dans un premier temps : depuis, deux détenus ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire, tout en étant assignées à résidence en métropole.

    Jeudi matin, avant le début de son audition par la juge, une vingtaine de personnes se sont rassemblées devant le tribunal judiciaire de Lyon en soutien au leader du CCAT et aux autres militants encore emprisonnés, agitant des drapeaux kanak.

    "Prisonniers politiques"

    "Leur place est dehors ! Pas derrière les barreaux. Ce sont juste des militants pacifiques, on leur colle des étiquettes qui ne sont pas vraies", a fustigé auprès de l’AFP Jacky Vama, 40 ans, dans l’Hexagone depuis 22 ans et dont le frère, Guillaume, fait partie des militants incarcérés. La compagne de Christian Tein, Olga Nassele, également sur place, a quant à elle dénoncé des conditions de détention " pas humaines ".

    Avocat de plusieurs de ces militants, dont Christian Tein et Joël Tjibaou, fils du leader assassiné en 1989 Jean-Marie Tjibaou, Me François Roux a toujours considéré qu’il s’agissait "clairement d’une affaire politique". "Pour nous, le droit français n’est pas compétent pour juger nos clients, que nous considérons comme des prisonniers politiques au sens du droit international", a-t-il souligné jeudi à la sortie de l’audition de son client.

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