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    Nouvelle Calédonie
  • Patricia Calonne / L Calédonie | Crée le 06.04.2024 à 05h00 | Mis à jour le 06.04.2024 à 05h00
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    Isabelle Pannetier, de Shambhala, ouvrira bientôt une nouvelle boutique à Païta. Photo Constance Nokovitch
    Elle a ce sourire radieux des gens généreux qui vous donne immédiatement envie d’aller vers elle. Une empathie acquise au fil d’une vie bien remplie faite de rencontres et d’aventures. Car rien ne prédestinait Isabelle Pannetier à venir poser ses valises sur notre Caillou sinon son goût pour les voyages. Un portrait signé Patricia Calonne pour notre partenaire L Calédonie.

    Née dans le nord de la France, Isabelle Pannetier quitte le nid familial à 17 ans pour découvrir Paris. " J’ai toujours été indépendante et autonome. Maman, qui a 93 ans, m’a élevée en me répétant : 'sois indépendante financièrement'. Elle en avait souffert et elle ne voulait pas que j’en souffre à mon tour. "

    Elle attaque cette nouvelle vie en étant démonstratrice boulevard Hausmann, " une sacrée école " puis vendeuse chez Caroll. Car le commerce, elle a ça dans le sang, une histoire de famille… " J’ai toujours baigné dans ce milieu, mes grands-parents étaient dans la confection, ma mère a tenu une boutique… "

    Mais à 20 ans, Isabelle se dit que dans ce métier, parler anglais serait un atout. La voilà donc partie en Australie comme jeune fille au pair. La langue de Shakespeare n’ayant plus de secrets pour elle, elle retourne en France puis à Londres : " et j’enchaîne comme guide touristique en Irlande, ensuite je fais les foires en Suisse et en Belgique. "

    Ma première commande se montait à 60 000 francs, mais pour moi c’était comme si j’investissais six millions !

    Mais décidément, le monde attire Isabelle. Quand elle décroche un contrat pour travailler dans une usine de peaux au Japon, elle n’hésite pas et embarque son homme et son fils avec elle. " Je me suis dit que ce serait parfait d’apprendre le japonais. Comme je n’avais pas de diplôme, c’était important pour moi de parler plusieurs langues ", dit-elle en riant car, finalement, du japonais, elle n’en retiendra que les bases. Mais elle profite de l’occasion pour poursuivre son périple en découvrant l’Asie. " On s’est promenés durant un an : la Malaisie, la Thaïlande, TaÏwan, Hong-Kong… " avant de retourner en France.

    Après un contrat avorté

    en Australie (Jacques Chirac et les essais nucléaires sont passés par là et les Français ne sont pas les bienvenus), Isabelle est déçue : " Dans ma tête, j’étais partie. J’ai donc pris un billet pour la Nouvelle-Calédonie. "


    Après quelques mois dans l’hôtellerie, elle ouvre un tabac près du lycée Lapérouse et continue à travailler sur les foires et les marchés. C’est un voyage au Népal qui va changer la donne. Elle y rencontre un certain Ram qui vend des vêtements et des tissus. Le courant passe entre eux et Ram lui met le pied à l’étrier : " Ma première commande se montait à 60 000 francs, mais pour moi c’était comme si j’investissais six millions ! J’étais un peu stressée. Ram m’a fait confiance, il m’a avancé de la marchandise. Je suis quelqu’un de droit

    et il l’a senti. "

    En 2000, la première boutique Shambala ouvre ses portes à côté du Café de Paris. Très vite, Isabelle perçoit qu’il y a un créneau à prendre. Elle part à Katmandou, achète des sarouels qui se vendent comme des petits pains. " Je leur ai précisé que je voulais de la qualité. Qualité-prix, j’ai toujours fait attention à ça et c’est ce qui a fait ma réputation. J’aime profondément mon métier et je respecte ma clientèle. Quand les gens viennent me dire : ça fait 20 ans que j’ai ce sarouel, ça me fait plaisir et j’en suis fière. "

    Bientôt une nouvelle boutique à Païta

    Bali, l’Inde, Isabelle fait son marché et la boutique prend de l’ampleur. Il y a une dizaine d’années, elle décide de faire des robes locales pour diversifier sa clientèle. Là aussi, la qualité prime et le résultat est là. Les clientes en redemandent.

    Aujourd’hui, Shambhala, c’est trois pas-de-porte près du Café de Paris, une boutique à Ducos Le Centre, une à Kenu In, et une à l’Anse-Vata. Et en juillet de cette année, elle en ouvre une autre à Païta.

    Des idées, des projets, Isabelle n’en manque pas. Et elle est fière du chemin parcouru. Sa marque, M Pacifique, est connue et reconnue et elle sait pourquoi. La qualité avant tout, toujours. Elle prend une robe, la retourne, montre les finitions… " Quand tu es derrière une fabrication, tu peux être vigilant, il n’y a pas d’intermédiaire mais c’est beaucoup de travail. " Ce qui ne fait pas peur à Isabelle qui aime citer Jean d’Ormesson : " La vie c’est comme une rose, il y a les pétales mais il y a aussi des épines ".

    Une maxime qu’elle a faite sienne avec philosophie…

    Note

    Retrouvez les infos de L Calédonie sur sa page Facebook. Le magazine, sorti début mars, est toujours disponible dans la plupart des tabacs presse.

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