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    Nouvelle Calédonie
  • A.D. | Crée le 26.08.2024 à 18h32 | Mis à jour le 26.08.2024 à 19h55
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    Les membres du gouvernement ce sont prêtés à la séance dédiée aux questions des élus du Congrès. Photo A.D.
    Une séance particulière ce lundi 26 août au Congrès, les questions au gouvernement. Un moment minuté, où les élus désireux d’interpeller les membres du gouvernement ont deux minutes pour les interroger. Les deux présidents, Louis Mapou pour le gouvernement et Roch Wamytan pour le Congrès, étaient absents durant cet exercice.

    "C'est un travail à faire ensemble, et uniquement si la sécurité est revenue"

    Pierre-Chanel Tutugoro (UC-FLNKS et Nationalistes) et Ithupane Tiaoue (Union Nationale pour l’Indépendance) ont posé sensiblement la même question : "Quelles mesures précises la Nouvelle-Calédonie envisage-t-elle de prendre afin de bâtir une société plus résiliente et équitable ?"

    Christopher Gygès a pris la parole pour répondre. "Il n’y aura ni sauvegarde, ni refondation, ni reconstruction tant que la sécurité ne sera pas revenue en Nouvelle-Calédonie. Le gouvernement a engagé une démarche appelée Sauvegarde, refondation et reconstruction pour construire une unité calédonienne, afin de mieux reconstruire la Nouvelle-Calédonie. Cette démarche sera partagée le plus largement possible, avec les institutions, gouvernement, provinces, communes, Cese, mais aussi la société civile.

    Différents thèmes seront abordés pour la partie sauvegarde, sur du très court terme : logement, transport, système électrique, avec les réformes liées, ainsi que des actions de reprise économique. Pour ce qui est de la refondation et de la reconstruction : une profonde mutation de trois modèles est envisagée. Sur le plan économique et social : quelle fiscalité ? Quel système de santé ? Sur le plan sociétal, comment reconstruire le lien ? Enfin, le modèle institutionnel, avec ce mille feuilles calédonien qui pénalise toutes actions de relance que l’on souhaite mener. Toutes les contributions sont acceptées. C’est un travail à faire ensemble, et uniquement si la sécurité est revenue."

    "La Chambre territoriale des comptes effectue actuellement des contrôles"

    Naïa Wateou (Intergroupe Loyalistes) a interpellé Mickaël Forrest à propos de ses déplacements à l’étranger, et notamment en Azerbaïdjan. "Les Calédoniens ont appris avec surprise et colère le déplacement en Azerbaïdjan de Mickaël Forrest. Devant ce scandale, quand comptez-vous démissionner ?"

    "Il est en effet impératif en ces temps de turbulence politique de replacer le débat dans le cadre de l’intérêt général et du respect des institutions qui nous régissent, a commencé Mickaël Forrest. À ce titre, les accusations portées à mon encontre méritent une réponse claire et sans ambiguïté. L’engagement international du pays doit être vu dans la perspective de sortie de l’Accord de Nouméa afin de construire un avenir. En ce qui concerne la transparence financière, toutes les dépenses inhérentes à mes déplacements au nom du gouvernement sont des données publiques accessibles. La Chambre territoriale des comptes effectue actuellement des contrôles sur les frais de mission et déplacements. Aucune dépense n’a été engagée pour la Turquie, l’Azerbaïdjan ou la Corse, ces déplacements n’ont en aucun cas concerné le gouvernement."

    "Une apparente prévalence du handicap en milieu scolaire, presque deux fois supérieure au niveau national"

    Sonia Backès (Intergroupes Loyalistes), a interpellé les membres du gouvernement, par la voix de Françoise Suve, concernant une demande de revalorisation tarifaire des auxiliaires de vie au gouvernement, qui est restée sans réponse. "Comment expliquez-vous cette situation ?"

    Thierry Santa, en charge notamment du handicap et du bien vieillir a pris la parole. "La revalorisation des taux horaires est une revendication depuis plusieurs années des différents acteurs. Dans ce cadre, les services de la direction des affaires sanitaires et sociales ont fait une étude pour évaluer les répercussions d’une telle revalorisation. De cette analyse, finalisée le 29 mars, il ressort une estimation d’un surcoût de 400 millions de francs. Si la nécessité de soutenir ce dispositif d’accompagnement est indéniable, il est cependant crucial de questionner la forte augmentation du volume horaire financé au titre de l’accompagnement de vie scolaire ces six dernières années. Cette croissance intervient dans un contexte démographique stable, voire en légère diminution, avec une proportion d’enfants et d’adolescents en baisse sur une même période. Quelques chiffres : en 2018, 862 millions de francs étaient consacrés au dispositif. En 2023, ce sont plus de 2,1 milliards de francs, marquant une augmentation de 240 %. Toute revalorisation du taux horaire ne saurait être envisagée sans une analyse approfondie des mécanismes qui conduisent à une apparente prévalence du handicap en milieu scolaire, presque deux fois supérieure au niveau national. Depuis plus d’un an, des travaux ont été initiés pour optimiser les modalités d’allocation des ressources dédiées aux enfants scolarisés. Ces réflexions tendent à privilégier une régulation accrue du dispositif par la communauté pédagogique tout en tenant compte des ressources mobilisables par la Nouvelle-Calédonie afin de garantir la pérennité du régime."

    Gilbert Tyuienon cite Harold Martin à propos des drapeaux

    Nicolas Metzdorf (Intergroupe Loyalistes) a demandé au gouvernement pourquoi les permis de conduire avec les deux drapeaux, tricolore et Kanak, continuaient d’être délivrés alors même que le tribunal a ordonné de retirer le drapeau du FLNKS.

    Gilbert Tyuienon, porte-parole du gouvernement, a répondu. "La Nouvelle-Calédonie a fait appel, et assorti l’appel d’une demande de sursis à exécution, pour obtenir la suspension des effets du jugement pendant la durée de procédure d’appel. Cette demande de sursis va bientôt être examinée. Dans l’attente, il n’est naturellement pas possible de procéder à l’exécution du jugement rendu par le tribunal administratif qui formule des demandes contradictoires. Il conviendrait à la fois de ne plus distribuer de permis de conduire avec les deux drapeaux depuis le 18 juillet 2024 tout en se laissant le temps de préparer une nouvelle formule qui serait délivrée à partir du 1er janvier 2025. Il en résulterait donc qu’entre ces deux dates, la Nouvelle-Calédonie ne pourrait tout simplement pas délivrer de permis de conduire. Au-delà de ces arguments techniques et juridiques, on ne peut pas changer l’histoire, le 13 juillet 2010, 42 élus sur 54 ont voté au Congrès que le drapeau kanak flotte aux côtés du drapeau tricolore. Je souhaite citer Harold Martin, président du Congrès alors : face à tous ceux qui expriment des craintes face aux deux drapeaux, je voudrais dire qu’avec ce geste, nous honorons les valeurs fortes de la République, portées par le drapeau tricolore, la liberté, l’égalité et la fraternité."

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