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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 28.08.2024 à 16h54 | Mis à jour le 28.08.2024 à 16h54
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    Les élus du Congrès étaient réunis ce mercredi pour voter le plan quinquennal porté par Calédonie ensemble. Photo Baptiste Gouret
    Renvoyée en commission le 20 août, la résolution demandant à l’État de financer un plan de 500 milliards pour la reconstruction et l’accompagnement de la Nouvelle-Calédonie est repassée devant les élus ce mercredi. Imaginé par Calédonie ensemble, le texte a été amendé par les autres groupes politiques pour en faire une version collective votée à la quasi-unanimité.

    Malgré des désaccords persistants et un contexte de crise, les élus du Congrès ont "privilégié l’intérêt supérieur de notre pays", a salué Calédonie ensemble, ce mercredi 28 août. Après plus de deux heures d’examen, le "plan quinquennal de reconstruction et d’accompagnement de la Nouvelle-Calédonie par l’État pour éviter la mort économique et sociale du pays" porté par le groupe de Philippe Michel a été voté à une très large majorité : 40 voix pour, une contre et 8 abstentions. Forts de cette large majorité, les groupes politiques espèrent convaincre l’État du bien-fondé de ce programme d’investissements chiffré à 500 milliards de francs et censé assurer, d’ici 2029, la sauvegarde des collectivités, du régime de protection sociale, des entreprises et des emplois.

    32 amendements

    La semaine dernière, le projet de résolution défendu par Calédonie ensemble avait fait l’objet d’un premier examen, avant d’être renvoyé en commission à la suite d’une motion préjudicielle déposée par Nicolas Metzdorf. Le député avait considéré que pour être porté collectivement devant les services de l’État, le texte devait être retravaillé par l’ensemble des groupes politique représentés dans l’hémicycle du boulevard Vauban. Lundi, les élus ont ainsi planché une bonne partie de la journée sur ce plan quinquennal, pour aboutir à une version corrigée à travers 32 amendements. Les groupes Loyalistes y ont notamment inclus la "construction immédiate de grands chantiers" soutenus par l’État, tels que le lycée agricole de La Foa ou la nouvelle prison à Ducos, ainsi que le "déploiement de la réserve sanitaire en Nouvelle-Calédonie" pour limiter la désertification médicale "accélérée par les évènements du 13 mai".

    À travers ce texte remodelé, "le Congrès a choisi d’envoyer un message fort à l’État, pour souligner l’urgence de la situation et la nécessité d’une intervention rapide et efficace", a salué Françoise Suve, présidente du groupe Loyalistes. "C’est une très bonne chose que les élus aient trouvé les équilibres nécessaires pour adopter cette résolution", a abondé Virginie Ruffenach, cheffe de file du Rassemblement, tout en évoquant la nécessité de rendre son "attractivité" à la Nouvelle-Calédonie par la "baisse de notre imposition", la restauration de la confiance et le retour au calme.

    L’UNI préfère s’abstenir

    Pour Pierre-Chanel Tutugoro, président du groupe UC-FLNKS et Nationalistes, l’adoption à une large majorité de cette résolution répond à un besoin urgent : "sortir l’action politique du marché de la promesse". "Les enjeux nous imposent de faire passer l’intérêt des Calédoniens avant les querelles de chapelle." Philippe Gomès, premier défenseur d’un texte porté par son parti, a qualifié le plan quinquennal d’élément "essentiel pour permettre la survie de notre pays", qui serait "en voie de clochardisation".

    Seule l’Union nationale pour l’indépendance, qui avait déjà émis des réserves lors du premier passage du texte le 20 août, s’est abstenue de voter la résolution. "L’assistanat est le terreau de tous les maux que nous subissons aujourd’hui", a expliqué Jean-Pierre Djaïwé, président du groupe, inquiet d’un programme qui maintiendrait, selon lui, encore un peu plus la Nouvelle-Calédonie dans sa dépendance à la France. Pour l’UNI, le seul plan qui vaille d’être soutenu est celui du 17e gouvernement visant à refonder le système calédonien et à amorcer la reconstruction du pays. "Nous invitons les conseillers du Congrès à alimenter de leurs propositions la plateforme mise en place par le gouvernement dans le cadre du plan de sauvegarde, de refondation et de reconstruction (S2R)", a suggéré Jean-Pierre Djaïwé.

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