Tous les ans, la présidence du Congrès est soumise au vote. Ce renouvellement est prévu jeudi 29 août, à partir de 9 heures. Les 54 élus sont donc invités à une séance solennelle, très codifiée, durant laquelle ils vont élire une personne à la présidence, huit vice-présidents, deux secrétaires, deux questeurs, les membres des 13 commissions intérieures ainsi que ceux de la commission permanente.

La présidence

Roch Wamytan est l’actuel président du Congrès. Élu de 2011 à 2014, puis réélu en 2019, il cumule huit années à cette fonction. Les candidatures pour le poste de président du Congrès peuvent être déclarées jusqu’au dernier moment, juste avant l’ouverture du scrutin. Le vote se fait dans un isoloir. Le président ou la présidente est élu(e) à la majorité absolue, soit la moitié des voix plus une. Un second tour peut être organisé. Un troisième tour est possible, l’élection se joue alors à la majorité relative, celui qui a le plus de voix remporte la présidence. Si malgré ce troisième tour, une personne n’est pas élue, la plus âgée devient présidente du Congrès.

Le bureau

Après la présidence, place à l’élection du bureau, qui comprend huit vice-présidents, deux secrétaires et deux questeurs. À la différence du président, une liste de candidats doit être déposée 24 heures avant le jour J. Ils seront élus successivement, lors d’un scrutin secret, d’abord les vice-présidents, puis les secrétaires puis les questeurs. Les élus ne peuvent cumuler plusieurs mandats au sein du bureau.

La commission permanente

Les élus enchaînent directement sur ceux qui les représenteront au sein de la commission permanente. Onze membres doivent être désignés par un vote à main levée, sauf en cas de demande de scrutin secret. Le Congrès définit le rôle de cette commission : "la commission permanente règle par ses délibérations, dans la limite de la délégation qui lui est consentie à la majorité des membres du Congrès, les affaires qui lui sont renvoyées par le Congrès. Elle ne peut être saisie ni des projets ou propositions de loi du pays, ni des projets ou propositions de délibération qui portent sur l’adoption ou la modification du budget, présentent un caractère fiscal où sont mentionnées aux articles 26 (transferts de compétences) et 27 LO (création d’une autorité administrative indépendante), ni du compte administratif."

La séance est ensuite suspendue afin de laisser les présidents de groupes politiques se mettre d’accord sur la répartition des sièges, des présidences et des bureaux au sein des commissions intérieures.

Les 13 commissions intérieures

Le Congrès possède 13 commissions intérieures autour de grands axes : celle du travail et de la formation, celle de l’agriculture et de la pêche, celle des infrastructures publiques, de l’aménagement du territoire, du développement durable, de l’énergie, des transports et de la communication, celle des sports, celle des finances et du budget, celle de la législation et de la réglementation relative aux affaires coutumières, celle des droits de la femme et de la famille, celle de l’organisation administrative et de la fonction publique, celle de la santé et de la protection sociale, celle des relations extérieures, celle de l’enseignement et de la culture, celle de la législation et de la réglementation générales, et enfin celle de la législation et de la réglementation économiques et fiscales.
Onze membres siègent dans chaque commission. Les listes doivent être déposées 24 heures avant. Le Congrès vote à main levée. À l’issue de ce scrutin, la séance est suspendue. Durant cette pause, les membres de chaque commission élisent leurs présidents et leur bureau, qui seront présentés lors de la dernière étape de ce marathon politique en séance solennelle.