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    Nouvelle Calédonie
  • A.F.P et LNC | Crée le 19.11.2024 à 07h52 | Mis à jour le 19.11.2024 à 08h02
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    À Dumbéa, où la mairie estime à plus de 2 milliards le montant des dégâts sur les équipements publics, plus de 220 lampadaires ont notamment été détruits. Photo Archives LNC / Anthony Tejero
    Les maires de Nouvelle-Calédonie ont demandé, ce lundi, à l’État une aide exceptionnelle pour œuvrer à la "reconstruction" de l’économie locale, estimant que les six mois de crise dans le pays ont coûté 180 millions d’euros aux communes, soit 21,5 milliards de francs.

    Dans le cadre des "Rencontres des élus d’outre-mer", organisées par l’Association des maires de France (AMF) à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), les représentants calédoniens ont alerté sur les finances exsangues des communes du pays, et demandé à l’État une aide exceptionnelle.

    "Aujourd’hui, la seule entité capable de nous sauver, c’est l’État", a assuré le président de l’Association française des maires de Nouvelle-Calédonie (AFM-NC) Pascal Vittori, estimant à 21,5 milliards de francs (180 millions d’euros) le coût des troubles pour les communes de l’archipel. À titre d’exemple, les deux plus grandes villes du pays, Nouméa et Dumbéa, évaluent respectivement à 6 et 2 milliards de francs le montant des destructions et des dégâts sur leurs infrastructures.

    "La Nouvelle-Calédonie doit faire l’objet d’une solidarité nationale", a appuyé le président de l’AMF David Lisnard. "Dans ce travail de reconstruction, il ne faut pas que les communes, en première ligne, soient oubliées", a-t-il insisté.

    L’État a déjà annoncé des aides pour la Nouvelle-Calédonie, notamment une enveloppe de 80 millions d’euros (9,5 milliards de francs) pour la reconstruction des bâtiments publics détruits pendant les émeutes qui ont éclaté au mois de mai. Le gouvernement s’est aussi engagé à intervenir sous la forme de prêts.

    "Beaucoup d’annonces, mais peu de concret"

    "Certaines communes n’ont plus de capacité à emprunter", a affirmé le maire de Boulouparis, qui plaide donc pour une aide exceptionnelle, ainsi qu’une loi de programmation sur trois ans pour permettre aux communes de "sortir de la crise".

    "On a eu beaucoup d’annonces mais peu de concret", a de son côté regretté Florence Rolland, maire de La Foa et présidente de l’Association des collectivités et des communes d’Outre-mer. L’élue a manifesté son inquiétude concernant la cohésion sociale et la sécurité dans l’archipel. Ces deux édiles ont en effet alerté sur une situation sociale explosive, qui pourrait relancer violences et pillages.

    "Les maires n’ont plus les moyens d’aider la population", a déploré Pascal Vittori, précisant que certaines communes ne pouvaient plus assurer la cantine ou le ramassage scolaire. "Les gens commencent à manquer de nourriture, il y a des vols", a-t-il témoigné.

    Dans ce contexte de tensions, Florence Rolland a demandé le maintien des forces de l’ordre envoyées depuis l’Hexagone en Nouvelle-Calédonie. "Nous ne sommes pas dupes, le territoire tanguera de nouveau", a estimé l’élue de Générations NC. "Pour donner de l’espoir aux générations futures, le soutien de l’État est plus que nécessaire", a conclu la benjamine des maires de Nouvelle-Calédonie.

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