Après une semaine de tractations politiques, le dépôt des listes de candidats pour l’élection des membres du 18^e gouvernement a officiellement pris fin, mercredi 1^er janvier, à 23h59. Selon nos informations, quatre listes ont été déposées par les présidents de groupes du Congrès, seuls autorisés à le faire, pour remplacer les membres du 17^e gouvernement, renversé le 24 décembre à la suite de la démission collective de la liste Calédonie ensemble. L’élection aura lieu mardi 7 janvier, à 9 heures.

Une alliance Calédonie ensemble-Eveil océanien

Les groupes Loyalistes et Rassemblement avaient annoncé, au lendemain de la chute du gouvernement Mapou, leur intention de présenter une liste commune. Toujours selon nos informations, elle serait composée d’Alcide Ponga, pressenti pour la présidence, d’Isabelle Champmoreau, de Christopher Gygès et de Thierry Santa, ces trois derniers étant des membres du gouvernement sortant. La seconde liste, côté non-indépendantiste, serait le fruit d’une alliance entre Calédonie ensemble et l’Eveil océanien. Elle serait composée de Philippe Dunoyer et de Petelo Sao.

Chez les indépendantistes, les deux partis, l’UNI et l’UC-FLNKS, ont déposé deux listes distinctes, comme en 2021. L’UC présente trois candidats : Samuel Hnepeune, Gilbert Tyuienon et Mickaël Forrest. L’UNI a déposé une liste de deux candidats : Adolphe Digoué et Claude Gambey, actuel directeur de cabinet du président Mapou.

Une majorité non-indépendantiste

Ces informations confirment une hypothèse développée il y a quelques jours par Pierre-Christophe Pantz, qui a mis en évidence un tel scénario sur son compte Facebook. Le docteur en géopolitique a simulé l’élection à venir, basée sur un scrutin proportionnel à la plus forte moyenne, qui permet d’aboutir à une répartition des onze sièges de membres du gouvernement. Ce nombre avait été fixé par le Congrès en début de semaine.

Pierre-Christophe Pantz obtient alors le résultat suivant : deux sièges pour la liste Calédonie ensemble-Eveil océanien ; quatre sièges pour la liste Loyalistes-Rassemblement ; trois sièges pour l’UC ; deux sièges pour l’UNI. "Les autres hypothèses (liste indépendantiste unique, ou listes Loyalistes et Rassemblement distinctes) ne changent pas l’issue du scrutin : ce sont bien les 3 voix de l’Éveil Océanien qui 'conféreraient' la majorité au camp non-indépendantiste", conclut ce dernier, tout en précisant qu’une "dispersion des voix (comme en 2021) peut modifier cette projection".