- Baptiste Gouret | Crée le 08.01.2025 à 14h50 | Mis à jour le 08.01.2025 à 14h50ImprimerÀ 49 ans, Alcide Ponga a été élu président du 18e gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Photo Archives LNC / ThPLes membres du nouvel exécutif étaient convoqués ce mercredi 8 janvier, à 14 heures, pour élire le président. Le candidat du Rassemblement, Alcide Ponga, a obtenu la majorité des voix. À 49 ans, le maire de Kouaoua, cadre dirigeant chez KNS, prend donc la tête du 18e gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
Alcide Ponga a été élu président du 18e gouvernement. Les onze membres du nouvel exécutif étaient convoqués au siège du gouvernement, ce mercredi à 14 heures, pour désigner le chef du nouvel exécutif. Après l’échec du premier tour, mardi, une majorité s’est finalement dégagée autour du candidat du Rassemblement, qui a bénéficié des deux voix de Calédonie ensemble et de l’Éveil océanien, en plus des quatre voix des membres de sa liste, pour obtenir la majorité nécessaire. Il s’impose face à l’autre candidat, Samuel Hnepeune, candidat de l’UC-FLNKS et Nationalistes, qui n’a obtenu que trois voix.
L’engagement politique comme héritage familial
À 49 ans, Alcide Ponga prend donc la tête de l’exécutif calédonien, dans un contexte de crise sans précédent. Né dans une famille kanak protestante en 1975 à Kouaoua, il a baigné toute sa jeunesse dans un environnement politique non-indépendantiste. Son père, Théophile Ponga, était une figure du RPCR. Son oncle, Maurice Ponga, a lui aussi fait ses armes au sein du parti de Jacques Lafleur, avec lequel il se fait élire au Congrès en 1995, avant d’entrer en 1999 au gouvernement Jean Lèques, où lui sera confié le portefeuille de l’agriculture, qu’il conservera jusqu’en 2009. Il sera ensuite élu à deux reprises au Parlement européen. La mère d’Alcide, Léontine Ponga, fait elle aussi une carrière d’élue en province Nord, mais s’affirme surtout dans le milieu associatif, en prenant la tête de l’Association des femmes pour le développement économique en milieu rural. En 2000, elle devient la première présidente du Conseil des femmes.
C’est en 2013, à l’âge de 38 ans, qu’Alcide Ponga décide de prolonger l’héritage familial en s’engageant, lui aussi, au sein du Rassemblement-Les Républicains. Diplômé d’une licence en droit public et d’une maîtrise en sciences politiques, celui qui a longtemps travaillé pour la SLN, avant d’occuper différentes fonctions au sein de la direction de KNS, se présente aux élections municipales de 2014 à Kouaoua, sa commune de naissance. En récoltant 31,8 % des suffrages, il remporte le scrutin. Il sera réélu en 2020, avec 48,06 % des voix. En 2019, il mène la liste "Agissons pour le Nord" et décroche trois sièges pour composer ce qui reste à ce jour le seul groupe non-indépendantiste de l’assemblée de la province Nord. Il fait alors son entrée au Congrès, où il siège dans le groupe Rassemblement.
Défaite aux législatives
En avril 2024, après un an et demi d’intérim à la tête du parti, il est officiellement élu président du Rassemblement, en remplacement de Thierry Santa. En juin, après la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, il est le candidat des non-indépendantistes aux législatives dans la seconde circonscription. Il obtient 36,18 % des voix au premier tour. Il perd ensuite son duel face à Emmanuel Tjibaou, candidat de l’Union calédonienne, qui remporte le siège de député avec 57,12 % des suffrages.
Au lendemain de la chute du gouvernement Mapou, provoquée par la démission de la liste Calédonie ensemble le 24 décembre, les groupes Rassemblement et Loyalistes annoncent leur intention de faire liste commune et de présenter à la présidence du gouvernement "une personnalité compétente, désireuse d’assurer l’unité entre nos institutions et en capacité de diriger le futur 18e gouvernement". Des critères que les deux groupes jugent correspondre à la personnalité d’Alcide Ponga.
La tâche s’annonce immense, pour le nouveau président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Il prend les commandes de l’exécutif alors que le pays ne s’est toujours pas remis de la crise insurrectionnelle survenue en mai. Il aura notamment la délicate mission de négocier avec l’État un accompagnement financier, mais aussi de renouer la confiance entre le gouvernement et les conseillers du Congrès, nombreux à reprocher au précédent gouvernement un dévoiement du fonctionnement institutionnel ces derniers mois.
MERCI DE VOUS IDENTIFIER
Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.X
J'AI DÉJA UN COMPTEJE N'AI PAS DE COMPTE- Vous n'avez pas encore de compte ?
- Créer un nouveau compte
Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement. -
-
DANS LA MÊME RUBRIQUE
-
VOS RÉACTIONS
- Les transports aériensà consulter ici