- Anthony Tejero | Crée le 02.04.2024 à 07h49 | Mis à jour le 02.04.2024 à 08h28ImprimerLa CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain) s’est déjà fortement mobilisée contre le dégel du corps électoral, jeudi 28 mars, à Nouméa. Photo Anthony TejeroLa cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) organise une "marche pacifique", ce mardi matin de Montravel jusqu’au Mwâ Kââ pour protester contre le projet de réforme de la loi constitutionnelle, qui prévoit un dégel du corps électoral. L’entrée de Nouméa par la Savexpress sera ainsi bloquée de 8h30 à midi.
Les actions se multiplient dans le camp indépendantiste. Après avoir déjà réuni plusieurs milliers de personnes, jeudi dernier, la CCAT donne de nouveau rendez-vous à ses militants et sympathisants, ce mardi 2 avril, dès 7 heures, au rond-point de Montravel, point de départ d’une marche qui les conduira vers le centre-ville jusqu’au Mwâ Kââ. Une manifestation qui devrait perturber la circulation. L’entrée de Nouméa et la Savexpress devraient ainsi être bloquées de 8h30 à midi. La police nationale invite donc les usagers de la route qui souhaitent rejoindre Nouméa ce matin à passer par les Portes-de-Fer et Magenta.
Le mouvement entend affirmer son opposition la plus ferme au projet de révision constitutionnelle porté par le gouvernement national, qui prévoit notamment de dégeler le corps électoral aux résidents qui vivent sur le Caillou depuis plus de dix ans, pour les prochaines élections provinciales, qui devraient se tenir d’ici le 15 décembre 2024. La date de cette nouvelle mobilisation ne doit rien au hasard, puisque ce mardi 2 avril, à Paris, le Sénat doit encore approuver les amendements que cette assemblée a apportés au texte initial, lors d’un vote solennel. Si tel est le cas, le projet de loi constitutionnelle devra ensuite encore être voté par les députés de l’Assemblée nationale, courant mai, puis par les Congrès de Versailles, qui réunit ces deux chambres (Sénat et Assemblée nationale).
"Nous ne lâcherons rien"
"Nous ne lâcherons rien. Et ce mardi, nous montrerons encore une fois au président Macron qu’il ne doit pas mettre en péril les équilibres qui ont stabilisé notre pays depuis 40 ans, martèlent les organisateurs de la marche. Aujourd’hui le Président Macron et le ministre Darmamin, qui sont représentants d’un état partial, veulent, sous prétexte “d’exigence démocratique” ouvrir le corps électoral à 25 900 Français. Cela représenterait environ 14 % de nouveaux inscrits sur un corps électoral. Si l’on devait comparer au corps électoral français, cela représenterait environ 7 millions de personnes d’un coup sur le corps électoral. Quel élu de France accepterait cela ?"
Dans un communiqué diffusé lundi, le bureau politique du FLNKS appelle également "l’ensemble des citoyens" à se mobiliser : "C’est l’impartialité de l’État et le consensus qui avaient permis de ramener la paix dans ce pays en 1988 avec la signature des Accords de Matignon-Oudinot et lors des discussions de l’Accord de Nouméa. Par son comportement, le gouvernement français joue avec le feu et menace une paix si durement acquise", insiste Dominique, le secrétaire général de l’UC.
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