- Baptiste Gouret | Crée le 29.10.2024 à 17h32 | Mis à jour le 29.10.2024 à 17h32ImprimerLe 6 mai, les sages-femmes avaient organisé un mouvement de grève pour alerter le gouvernement sur la dégradation de leurs conditions de travail. Photo DRDéjà inquiètes de la dégradation de leurs conditions de travail avant les émeutes, les sages-femmes alertent de nouveau les autorités sur une situation qui s’est largement détériorée, entre fermeture de cabinets, départs précipités et mal-être généralisé.
Moins d'une semaine avant le déclenchement des violences, les sages-femmes de Nouvelle-Calédonie s’étaient rassemblées devant le siège du gouvernement pour dénoncer des conditions de travail déplorables. Surcharge de travail, rémunérations gelées et "exode du personnel" faisaient partie des principales préoccupations des syndicats représentatifs.
Six mois plus tard, la situation ne s’est pas améliorée, bien au contraire. La profession a été "lourdement impactée par les émeutes", déplore le syndicat des sages-femmes dans un communiqué publié lundi 28 octobre. "Trois cabinets ont été directement touchés par les violences, détruits ou rendus inaccessibles, et six sages-femmes libérales ont vu leur activité interrompue. En raison de l’insécurité, des incivilités et des difficultés d’accès, près de la moitié des sages-femmes du territoire sont aujourd’hui en grande difficulté."
Des sages-femmes "découragées"
Un malaise généralisé, selon le syndicat, qui a mené un sondage sur 141 sages-femmes exerçant actuellement. La moitié d’entre elles se donnent jusqu’à la fin de l’année pour prendre une décision définitive concernant leur avenir en Nouvelle-Calédonie. "Même celles qui restent sur le territoire envisagent des reconversions, découragées par les conditions actuelles."
La profession souffre notamment de la situation critique des structures de soins, mis sous pression depuis de nombreux mois, à l’image des difficultés rencontrées par la clinique Kuindo-Magnin. Pour les sages-femmes, cela se traduit par une charge de travail supplémentaire, sans revalorisation salariale. Dans le Nord, la problématique est exacerbée, avec des hôpitaux qui fonctionnent en horaires réduits et des fermetures successives des centres médico-sociaux. À cela s’ajoute une "maltraitance administrative", juge le syndicat, qui évoque des demandes de remboursement "mal côtés ou non pris en charge", des "rejets injustifiés" de l’aide médicale du Nord ou encore la fin de l’aide médicale des Îles.
Les sages-femmes en appellent désormais au "soutien" et à la "valorisation" de leur profession par les autorités locales. "Il est impératif de revaloriser nos tarifs afin qu’ils reflètent nos diplômes (6 ans d’étude), la qualité de notre travail quotidien auprès des femmes et des enfants Calédoniens et de la responsabilité que nous engageons chaque jour pour nos patient(e) s." Sans cette reconnaissance, le pays risque une "pénurie de sages-femmes", avertit le syndicat. Cela engendrerait des répercussions "dramatiques" pour la santé des Calédoniens.
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