- Charlie Réné | Crée le 11.10.2018 à 04h25 | Mis à jour le 11.10.2018 à 06h55ImprimerLa retraite Cafat distribue plus de 32 000 pensions aux anciens salariés du privé. Un autre régime, géré par la caisse locale de retraite, couvre la fonction publique territoriale. Lui aussi a subi des réformes. Photo ArchivesSOCIAL. Après plusieurs mois de débat, les syndicats et le patronat doivent valider aujourd’hui des mesures pour « pérenniser » le régime de retraite Cafat du privé. Le dossier doit ensuite être discuté par les élus.
Les retraites du privé sont en débat, ce matin, chez les partenaires sociaux. Voilà maintenant cinq ans que le sujet fait l’objet de négociations, certes interrompues par de longues pauses pour cause de mésentente avec le gouvernement. En avril dernier, la commission paritaire sur les retraites frisait un accord. Une majorité du patronat et des syndicats semblaient au diapason sur des mesures de pérennisation du régime de retraite du privé.
Car le régime géré par la Cafat, certes assis sur de confortables réserves - près de 50 milliards au dernier décompte - perd peu à peu son équilibre, entraîné vers la dépense par l’inexorable mécanique démographique. « Au rythme actuel, le fonds de roulement sera entièrement consommé en 2024 » rappelait alors le Medef, l’Usoenc, la CFE-CGC ou la Cogetra qui se sont entendus sur une hausse progressive de l’âge de départ à la retraite. De 60 ans, il atteindrait 62 ans d’ici à 2026.
De quoi ramener « en douceur » l’horizon de viabilité du régime à 2050. Sauf que, ce 11 avril, FO et l’USTKE étaient bien décidés à se faire entendre dans et à l’extérieur de la commission : pas question de toucher à l’âge de départ, objet de bras de fer réguliers en Métropole. « Il faut trouver d’autres solutions ».
Délai de six mois écoulé
Refusant de « passer en force » sur ce sujet sensible, la commission paritaire avait donc laissé six mois aux deux syndicats pour apporter des solutions alternatives.
Un délai qui est désormais écoulé : comme prévu, syndicats et patronat doivent se réunir ce matin. Certes, plusieurs réunions ont eu lieu depuis avril, des propositions ont été évoquées… Mais à entendre les partenaires sociaux, les positions n’ont que peu évolué. « Dommage », juge-t-on des deux côtés de la table.
Et maintenant ? La commission pourrait se prononcer dès aujourd’hui, les organisations favorables au recul progressif de l’âge de la retraite étant majoritaires. Mais il devrait tout de même y avoir débat, d’autant que d’autres questions sont sur la table. La fusion annoncée de l’Agirc et l’Arcco, régimes nationaux de retraites complémentaires, qui couvrent aussi les Calédoniens, impliquent des changements dans les cotisations. Et les partenaires sociaux ont dû aller jusqu’à Paris pour obtenir des aménagements favorables sur le Caillou. Sur l’un et l’autre des sujets, les élus devraient intervenir en bout de chaîne, mais la réunion de ce matin semble cruciale pour l’avenir des retraites.
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