- Aurélia Dumté | Crée le 21.01.2025 à 15h59 | Mis à jour le 21.01.2025 à 16h06ImprimerLes représentants de plusieurs organisations syndicales ont tenu une conférence de presse avant la commission du Congrès portant sur le chômage partiel : l'USTKE, l'UT CFE-CGC, l'Usoenc, la Fédé et la Cogetra. Photo ADLes membres du Congrès doivent se réunir en commission publique, ce mardi après-midi, pour voter la prolongation du chômage partiel spécial exactions, mais avec des modifications importantes, comme de passer de 70% à 50% du salaire brut. Les membres de plusieurs syndicats se sont réunis devant l'institution pour exprimer leur mécontentement, juste avant d'être reçu par les élus.
Banderoles, nattes, musique à fond et phrases chocs, les syndicats ont sorti leur attirail devant le Congrès en ce mardi 21 janvier. Une mobilisation de l'USTKE, de l'UT CFE-CGC, de l'Usoenc, de la Fédé et de la Cogetra, tous réunis pour alerter sur leur "inquiétude" face au vote d'un texte qui doit passer devant la commission permanente.
Avant d'être reçu par les élus, ils ont tenu une conférence de presse. "Le mot qui résume cette mobilisation, c'est inquiétude," insiste Jean-Fidèle Malalua, 2ème vice-président de l'USTKE.
Pouvoir d'achat
Le projet de délibération porte sur la prolongation du chômage partiel spécial exactions, qui devait prendre fin le 31 décembre 2024. Une bonne chose de l'avis de tous. Mais le Congrès prévoit quelques modifications au texte. Et là, le bât blesse. Il est en effet question de passer la rémunération de 70% du salaire à 50%, et abaisser le plafond de 2,5 le SMG à 2 fois le SMG. "Cela fait plusieurs mois que l'on alerte sur le pouvoir d'achat, prévient Alexis Falematagia, troisième secrétaire général de l'Usoenc, nous devons défendre en premier lieu les Calédoniens, on en a marre des disputes politiques !"
Les syndicats réunis devant le Congrès pour alerter face aux modifications du cadre du chômage partiel spécial exactions. Photo Aurélia DumtéLes questions économiques sont évidemment derrière cette décision de baisser le taux de 70 à 50 %. Mais pour Tony Dupré, vice-président de la Cogetra, l'argument ne tient pas. "La semaine dernière, ils (les élus) n'ont pas touché aux taux de la TGC, car cela impacterait le pouvoir d'achat, alors, aujourd'hui, ils doivent garder cette cohérence. Ce n'est pas facile pour les gens de vivre à 70%, comment veulent-ils qu'ils vivent avec 50%?"
Contrôles
Autre proposition selon l'intersyndicale : "effectuer des contrôles. Le chômage partiel est devenu confortable pour certaines entreprises, il faut le dire. Il faut donc mener des contrôles," estime le représentant de la Cogetra. "Des entreprises peuvent aider à compenser le salaire de leur salariés", complète le représentant de l'Usoenc. De manière générale, les représentants syndicaux semblent irrités par l'instabilité politique actuelle, et demandent davantage de cohérence aux élus calédoniens.
La délégation syndicale a ensuite été reçue par les membres de la commission permanente du Congrès, avant la séance qui traitera de la délibération portant sur le prolongement du chômage partiel spécial exactions. Commission qui doit débuter incessamment.
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