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    Nouvelle Calédonie
  • Abby Said Adin / Outremers360 | Crée le 25.10.2024 à 05h00 | Mis à jour le 25.10.2024 à 05h00
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    La Fondation SMA a développé 140 projets en 2024. Pour l’an prochain, elle a pour objectif de soutenir 200 à 250 projets. Photomontage Outremers360
    Un peu plus d’un an après sa création, la Fondation du Service militaire adapté (SMA) dresse aujourd’hui un bilan plus que positif de ses actions en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes ultramarins. Sous la présidence du général Jean-Pierre Metz, la Fondation a accompagné près de 140 projets, dont quinze en Calédonie, allant de l’aide au logement à la création d’entreprises. Et 2025 sera une année de consolidation et d’expansion annonce le général. Le point avec notre partenaire Outremers360.

    Depuis sa création, le 6 juillet 2023, la Fondation du SMA a soutenu 140 projets, dont 56 sont d’ores et déjà finalisés, une cinquantaine qui sont en cours, et 37 nouveaux projets qui ont été sélectionnés dernièrement pour être accompagnés. " Nous avions pour objectif d’accompagner une centaine de projets. Nous sommes un peu au-dessus. C’est donc un bilan très satisfaisant ", indique le président de la Fondation, le général Jean-Pierre Metz. " Pour sourcer des projets et les suivre dans la durée dans les Outre-mer, il faut une structure locale. C’est pourquoi nous avions pour objectif de créer, dans chaque territoire, une association de la Fondation. Nous souhaitions initialement les déployer dans trois territoires pilotes au cours de l’année 2024, pour ensuite élargir progressivement l’offre. Mais l’attente était importante. Il y avait beaucoup de projets dans des endroits où nous n’avions pas prévu de nous installer tout de suite. Il a donc fallu accélérer notre déploiement. Depuis, six associations ont été créées. La septième sera en place sur le territoire de Mayotte dès le 15 novembre".

    "Bateau barbecue"

    Au total, quatre grands domaines d’action ont été développés pour la Fondation : le logement, la mobilité, la formation, et l’autonomie alimentaire. " Parmi les projets qui nous ont été soumis, il y a ce jeune en Polynésie française qui a lancé l’idée de faire un bateau barbecue à Bora Bora… Cela nous a fait sourire au comité exécutif, mais finalement, le besoin était avéré et ce projet nous semblait très intéressant. Malheureusement, il est aujourd’hui un peu à l’arrêt parce qu’il n’a pas obtenu les autorisations de la municipalité. Si jamais la municipalité de Bora Bora nous entend… "

    Des projets pour changer des vies

    Créée il y a un peu plus d’un an, la Fondation du SMA répondait à une nécessité grandissante : celle de prolonger et compléter l’action du Service militaire adapté qui, depuis plus de 60 ans, œuvre pour l’insertion des jeunes ultramarins en difficulté. " Le SMA accompagne les jeunes pendant six mois après leur sortie, avec des taux d’insertion de plus de 80 %. Mais nous avons ressenti le besoin d’avoir une structure complémentaire, capable de suivre les jeunes sur le long terme et de les soutenir dans des moments clés de leur parcours. C’est là que la Fondation intervient ", explique le général Jean-Pierre Metz.

    Un des points forts de la Fondation est qu’elle ne s’adresse pas uniquement aux anciens du SMA. " Certes, plus de 90 % de nos projets concernent des jeunes qui sont passés par le SMA, mais la Fondation est ouverte à tous les jeunes ultramarins qui ont besoin d’aide, qu’ils aient fait ou non leur service militaire adapté. Nous voulons vraiment toucher une population large ". Un tiers des projets accompagnés se rapportent à la question du logement : " Le 'coup de pouce logement', c’est aider un jeune à s’installer parce qu’il a besoin de se rapprocher de son lieu de travail. Ensuite, un tiers concernent le domaine de la formation. Nous avons environ 20 % de dossiers dans le domaine de la mobilité. Il s’agit tout simplement de permettre à des jeunes d’obtenir le permis B, et dans certains cas, des permis spécifiques. Par exemple, lorsqu’il y a une promesse d’embauche dans un port à Cayenne ou à Tahiti, un permis spécial est parfois nécessaire… "

    Quinze projets en Nouvelle-Calédonie

    L’accompagnement se fait sur des actions très concrètes, allant du financement pour un permis à la reprise d’une entreprise, comme le projet d’une jeune en Guadeloupe qui a repris la ferme familiale pour développer un élevage de poules pondeuses et de chair. " C’est un projet qui touche à l’autonomie alimentaire, un domaine clé pour les outre-mer. Nous avons travaillé avec elle pour sécuriser son foncier, obtenir les infrastructures nécessaires et même assurer la distribution de ses produits grâce à des partenariats avec des entreprises locales ". Soucieuse de répondre au mieux aux réalités des territoires, la Fondation soutient des projets en adéquation avec leurs besoins. " Nous avons actuellement une quinzaine de projets en Nouvelle-Calédonie, malgré les difficultés économiques rencontrées depuis le printemps dernier. L’un des projets phares est celui d’un jeune qui souhaite ouvrir un atelier de mécanique mobile pour se déplacer entre les villages et offrir ses services à ceux qui ne peuvent pas se rendre en ville ".

    Une montée en puissance pour 2025

    La Fondation du SMA ne compte pas s’arrêter là. Le général Jean-Pierre Metz annonce des objectifs ambitieux pour 2025 : " Nous visons entre 200 et 250 projets soutenus l’année prochaine. Cela nécessitera d’augmenter notre budget à 1,5 million d’euros (180 millions de francs), et de renforcer nos partenariats avec les entreprises. Nous avons déjà des accords solides avec des grands groupes, mais il est essentiel de continuer à élargir notre réseau de mécènes ". La Fondation ne repose en effet que sur des fonds privés. " Un choix assumé ", informe le président. Le défi pour les années à venir sera de continuer à grandir tout en maintenant un accompagnement de qualité. " Notre mission est de garantir que chaque projet que nous soutenons puisse se concrétiser, et que chaque jeune ait les outils pour réussir. C’est un travail de longue haleine, mais nous sommes prêts à le mener à bien ".

    "Pour que chaque jeune ultramarin puisse trouver sa voie"

    Pour marquer cette première année et renforcer les partenariats, la Fondation du SMA organisera une soirée spéciale le 12 février 2025, à Paris. " Ce sera un moment clé pour nous, car nous allons pouvoir rassembler tous nos partenaires, faire le point sur ce que nous avons accompli, et surtout donner la parole aux jeunes que nous avons accompagnés. Ils pourront témoigner de leur parcours… Nous allons également inviter des entreprises qui ne sont pas encore partenaires, mais qui pourraient le devenir. Ce sera l’occasion de montrer que l’action de la fondation est concrète, efficace, et qu’elle mérite d’être soutenue. L’objectif est de créer de nouveaux liens et de renforcer ceux qui existent déjà ".

    Grâce à son action, la Fondation du SMA s’impose aujourd’hui comme un acteur incontournable de l’insertion professionnelle dans les outre-mer, même si le général Jean-Pierre Metz, président de la Fondation le rappelle : celle-ci n’a pas vocation à remplacer les dispositifs existants, mais plutôt à offrir un soutien supplémentaire et ciblé. " Nous avons prouvé que notre modèle fonctionne. Maintenant, il s’agit de le pérenniser et de l’amplifier, pour que chaque jeune ultramarin puisse trouver sa voie et contribuer au développement de sa région ".

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