- A.D. | Crée le 13.08.2024 à 11h32 | Mis à jour le 13.08.2024 à 11h32ImprimerLe réseau Tanéo est à l’arrêt depuis le 13 mai 2024, comme ici, au centre-ville de Nouméa, où la voie dédiée aux bus est désespérément vide, et les abris de bus servent de bancs publics. Photo Aurélia DumtéUne reprise rapide des transports en commun est demandée tant par les usagers que par le monde économique. Le Soenc Transports liste donc une série de propositions pour une réorganisation des transports en commun du Caillou, des propositions à travailler et à discuter à l’occasion d'"États généraux sur la stratégie de la mobilité".
Sortir de l’impasse, de cette inertie dans laquelle sont plongés les transports en commun de l’agglomération nouméenne. C’est le souhait évident du Syndicat des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie transports. "Il fallait un support de travail pour impulser une dynamique, sinon, on reste dans un constat permanent," souligne Francisco Sione, secrétaire général du Soenc Transports. L’organisme a donc travaillé sur une série de propositions autour de trois axes : le financement, la sécurité et la formation. Des solutions à peaufiner lors d'"États généraux sur la stratégie de la mobilité" demandés par le syndicat.
Les transports en commun du grand Nouméa sont à l’arrêt depuis le 13 mai, une situation intolérable pour le GIE Karuïa, groupement d’entreprises et d’autoentrepreneurs, mais également pour les usagers. À cela s’ajoute la décision du Syndicat mixte des transports urbains (SMTU), qui coordonne Carsud pour Païta, Dumbéa et le Mont-Dore et Karuïa pour la capitale, de résilier la délégation de service publique le 31 juillet, pour effet le 30 janvier 2025.
Organisation des États généraux au plus vite
Le Soenc Transport avait déjà communiqué sur sa volonté d’organiser des États généraux des transports. "Il y avait eu des prises de contact, mais nous n’avons pas eu de retour", précise Francisco Sione. Le syndicat a donc rédigé un document plus détaillé, envoyé ce mardi 13 août aux médias, mais surtout au SMTU et au gouvernement, dans l’espoir d’une organisation de ces États généraux "dans les prochaines semaines."
Aide aux transports, caméras de surveillance…
Il y serait question, entre autres, d’aides au transport versées par les entreprises à leurs salariés, avec possibilité de déductions de charges sociales ou des impôts. La simplification du nombre d’entités qui composent aujourd’hui le paysage des transports en commun (Tanéo, SMTU, SMTI, Carsud, Karuïa, Raï) pourrait également permettre des économies et davantage de cohérence dans la gestion.
Sur le volet sécurité, le Soenc Transport propose de "légiférer sur une loi, à l’image de la loi Savary en vigueur en France, qui donne davantage de pouvoir à une brigade dédiée aux transports collectifs", explique Francisco Sione. Une "safe place" dans les bus pour les personnes vulnérables ou encore des caméras de surveillance seraient des leviers pour sécuriser les transports en commun calédoniens.
Quant au volet formation, le syndicat propose la mise en place de la Formation initiale minimale obligatoire, pour monter les conducteurs et conductrices en compétence. Toutes ces propositions sont à adapter "aux spécificités locales de la Nouvelle-Calédonie, précise le secrétaire général du Soenc Transports, en tenant compte des particularités géographiques et culturelles du pays."
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