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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 13.12.2024 à 04h03 | Mis à jour le 13.12.2024 à 04h12
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    Wounter Van Wersch, vice-président exécutif à l’international d’Airbus, a scellé un accord avec Georges Selefen, directeur d’Aircalin, jeudi matin, à Paris, pour l’acquisition de deux A350 900. Photo A.T.
    C’est une "étape décisive" qui vient d’être franchie par Aircalin dans sa stratégie de développer l’extra-long courrier entre Nouméa et Paris. Au lendemain de l'arrivée à Charles-de-Gaulle, de ce vol inaugural, c'est depuis la capitale française que le directeur de la compagnie, Georges Selefen, a officiellement "scellé" un accord avec Airbus pour faire l’acquisition de deux A350-900 entre 2026 et 2028. Explications.

    Aircalin mise sur les "extra-longs courriers"

    Le constructeur Airbus et Aircalin réunis sur une terrasse avec vue imprenable sur la tour Eiffel, depuis les toits du Quai-Branly. Le décor de la conférence de presse organisée jeudi 12 décembre à Paris, donne le ton et montre bien les nouvelles ambitions de développement de la compagnie à l’hibiscus : miser sur le très long courrier. Envisagée depuis de longs moins, l’annonce de l’achat de deux A350-900 auprès de l’avionneur français est désormais officielle, avec une signature de contrats qui intervient au lendemain de l’atterrissage à Charles-de-Gaulle, du vol inaugural Paris Nouméa via Bangkok entièrement opéré par Aircalin.

    "Notre trafic de passagers a baissé de 54 % cette année en raison des émeutes. L’objectif de cette nouvelle ligne, c’est d’aller chercher des revenus qui nous manquent pour compenser cette perte de revenus et espérer un retour à l’équilibre dès l’an prochain. Mais pour ouvrir cette ligne, il faut être outillé, a tenu à rappeler le directeur général Georges Selefen, pour qui l’acquisition de ces deux nouveaux appareils est le fruit "d’un choix mûrement réfléchi" dans le cadre du "plan stratégique" de développement de la compagnie. Aujourd’hui, marque l’ouverture d’un nouveau chapitre. C'est une étape décisive pour l’extra long-courrier avec ces A350-900."

    Pourquoi miser sur ces Airbus A350-900 ?

    Le directeur général d’Aircalin aime répéter cette métaphore : "On n’achète pas un avion comme on va chez un concessionnaire pour changer de voiture." C’est pourquoi la compagnie planchait déjà depuis longtemps sur ce sujet. "Beaucoup d’études ont été menées avec différents types d’avion pour pouvoir réaliser un extra-long-courrier comme le Nouméa-Paris, avant même d’identifier le point intermédiaire (Bangkok). Il s’est révélé que le meilleur pour faire ce type de trajet est l’A350-900", affirme Georges Selefen.

    Sans surprise, le constructeur français liste les avantages de ces futurs appareils, dont les moteurs de type XWB, conçus par le groupe Rolls-Royce, doivent permettre de "réaliser des économies de carburant de 25 % par rapport aux anciennes générations ", assure Wounter Van Wersch, vice-président exécutif à l’international d’Airbus, avant de préciser que les matériaux composites de ces appareils rendent les A350-900 "plus légers, plus robustes tout en permettent de réduire les frais de maintenance et d’offrir aux passagers une expérience de voyage moderne et unique".

    Quand ces avions seront-ils prêts ?

    Généralement, il faut compter un délai de quatre à cinq ans pour une compagnie avant d’exploiter de tels appareils. C’est pourquoi Aircalin étudiait cette question bien avant la mise en place du Nouméa-Paris, qui devait être lancé fin 2026, avant d’être avancée de deux ans, en raison des exactions.

    Dans ce contexte, les Calédoniens devront être patients avant de pouvoir voler à bord de ces A350-900 dont le premier pourrait être livré fin 2026 et le second dans le courant de l’année 2028 (et d’ici 2030 au maximum). Un délai serré pour l’avionneur français, dont le carnet de commandes est déjà bien rempli (8 600 avions de tous types) et qui a déjà reçu 1 300 commandes de ce type d’appareil depuis son lancement en 2015, faisant ainsi d’Aircalin son 62e client à se tourner vers ces modèles.


    Les équipes d’Aircalin et d’Airbus (qui a financé la cérémonie de signature des contrats) à Paris, se sont retrouvées sur le toit-terrasse du musée du Quai-Branly. Photo Anthony Tejero

    Quelle capacité et quel avenir pour la flotte existante ?

    Ces deux appareils permettront notamment de passer de 291 à 325 places (réparties en classe Economy, Prenium Economy et Hibiscus). Ils devraient permettre d’augmenter le nombre de rotations de ce nouveau très long-courrier, à hauteur de quatre fréquences hebdomadaires (contre deux actuellement).

    L’objectif, à travers cette acquisition, est de se séparer et revendre l’un des deux A330 néo, actuels, mais seulement après l’acquisition du deuxième A350-900 (soit entre 2028 et 2030). La compagnie disposera alors de cinq avions : deux A320 neo pour les vols régionaux ; un A330 néo pour les long-courriers ; deux A350-900 pour les longs et très longs-courriers.

    Quel montant et quel financement ?

    Le montant des airbus, peut-être encore en cours de négociation, est resté confidentiel entre le constructeur et Aircalin, ce qui est habituel dans le secteur aéronautique. Seul ordre d’idée que glisse Georges Selefen : "entre 15 et 25 milliards" de francs par appareil.

    Pour autant, la compagnie à l’hibiscus assure avoir suffisamment les reins solides, en dépit de la crise qu’elle traverse, pour assumer ces nouveaux investissements. Ce financement comprendra une part d’autofinancement (notamment grâce à la vente d’un des deux A320 neo), un montage en défiscalisation, un prêt auprès d’un partenaire bancaire privé et "éventuellement" un "apport" de l’actionnaire, et donc de la Nouvelle-Calédonie, bien que rien ne soit garanti sur ce dernier point.

    Bientôt une quarantaine d'agents d'Aircalin basés à Paris

    Avec l'ouverture de la ligne Nouméa-Bangkok-Paris, le rythme de travail du personnel navigant d'Aircalin s'en trouve grandement changé. Chaque agent effectue ainsi une mission de 10 à 12 jours (avec un stop de trois à quatre jours à Bangkok, à Paris, puis encore à Bangkok, du moins tant qu'il n'y a que deux rotations par semaine).

    C'est pourquoi des recrutements sont en cours au sein de la compagnie (soit une trentaine de personnels navigants, dont 12 pilotes). Ainsi une "base" d'Aircalin doit être créée ) Paris à compter du début de l'année prochaine, avec une quarantaine de salariés volontaire identifiés et qui seront dédiés à l'exploitation de cet très-long-courrier. 

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