- AFP | Crée le 12.04.2024 à 10h06 | Mis à jour le 12.04.2024 à 11h08ImprimerLe Musée des arts anciens et nouveaux (Mona) de Tasmanie héberge l’exposition "Ladies Lounge" (Salon des dames) de l’artiste féministe Kirsha Kaechele. Photo DRAprès la plainte d’un visiteur masculin, un musée hébergeant une exposition exclusivement réservée aux femmes a été condamné par un tribunal australien. La justice ordonne le musée à "cesser de refuser l’entrée" aux autres genres. Ce dernier a 28 jours pour appliquer cette décision.
Un tribunal australien a jugé illégale une exposition d’art interdite aux hommes, provoquant les regrets de l’artiste l’ayant conçue qui s’est dit jeudi "attristée". Le tribunal a estimé que le musée avait violé la loi anti-discrimination de l’Etat de Tasmanie (sud) et lui a donné 28 jours pour "cesser de refuser l’entrée" aux "personnes qui ne s’identifient pas comme des femmes".
L’artiste féministe Kirsha Kaechele avait créé l’exposition "Ladies Lounge" (Salon des dames) au Musée des arts anciens et nouveaux (Mona) de Tasmanie, pour protester contre la discrimination et l’existence de clubs longtemps réservés aux hommes dans le pays.
Mais l’année dernière, un visiteur masculin a porté plainte pour discrimination après s’être vu refuser l’accès au "salon" qui présente des œuvres d’artistes de renom et des antiquités.
Le tribunal a jugé cette semaine que puisque le plaignant avait payé un droit d’entrée de 35 dollars australiens (21 euros), il devait pouvoir accéder à toutes les zones du musée, y compris au Salon des dames.
Une réponse aux interdictions faites aux femmes
Le Mona n’a pas contesté le caractère discriminatoire du salon, mais a fait valoir que l’intérêt de cette "installation interactive" était que les hommes n’y avait pas accès.
Kirsha Kaechele avait décrit l’exposition comme une réponse aux interdictions faites aux femmes d’entrer dans certains lieux au cours de l’histoire.
Le nom de l’exposition est un clin d’œil à l’époque où les femmes se voyaient refuser l’accès aux bars, avant les années 1970, et devaient s’asseoir dans des salons réservés aux dames.
"Je suis profondément attristée par la décision du tribunal", a déclaré Mme Kaechele sur Instagram. "J’ai obtenu un délai de 28 jours. Cela me donne du temps pour absorber la situation, recevoir des conseils et me calmer".
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