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    Pacifique
  • AFP | Crée le 27.03.2024 à 17h12 | Mis à jour le 27.03.2024 à 17h13
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    L’île de Fongafale, la plus grande de l’atoll Funafuti, qui abrite le village principal des Tuvalu, Vaiaku. Photo DR
    L’Australie et les Tuvalu poursuivent la mise en œuvre d’un traité historique offrant aux citoyens de cette île du Pacifique un refuge climatique dont la concrétisation semblait menacée.

    Les Tuvalu ont approuvé la formulation finale, qui reste inchangée, du traité offrant à ses citoyens un refuge climatique en Australie. Ce pacte, qui a été présenté au Parlement australien mardi en fin de journée, offre aux 11 000 citoyens des Tuvalu le droit de vivre en Australie si leur patrie venait à disparaître en raison de l’élévation du niveau de la mer.

    Les Tuvalu vont à présent entreprendre un processus de consultation interne pour ratifier et mettre en œuvre au plus vite ce traité, selon la même source.

    Quelques inquiétudes

    Le traité engage également l’Australie à défendre les Tuvalu en cas de catastrophes naturelles, de pandémies et d'"agressions militaires", mais uniquement à la demande de Tuvalu.

    Le traité avait été initialement signé en novembre, mais l’Australie devait attendre la confirmation du nouveau Premier ministre des Tuvalu pour le mettre en œuvre. Peu après sa prise de fonction en février, le nouveau Premier ministre, Feleti Teo, a déclaré à l’AFP qu’il n’avait "aucune intention de révoquer" l’accord. Mais il a également exprimé ses inquiétudes quant à une clause donnant à Canberra un droit de regard sur les pactes de sécurité que les Tuvalu peuvent signer avec d’autres pays.

    Une victoire stratégique

    Cette clause a été considérée comme une victoire stratégique importante pour l’Australie, qui s’oppose aux tentatives de la Chine d’étendre son influence en matière de sécurité dans le Pacifique.

    Le gouvernement de cet archipel estimait cette disposition peu transparente et susceptible de menacer "l’intégrité de la souveraineté des Tuvalu".

    Le ministre australien du Pacifique, Pat Conroy, a qualifié ce traité d’accord majeur visant "à préserver" l’avenir de ce pays.

    Deux de ses neuf récifs coralliens ont déjà été engloutis et ce n’est qu’une question de temps – moins d’un siècle – avant que l’intégralité de son territoire ne devienne inhabitable, selon des experts.

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